« Quand on t’appelle, tu te dis yes! » – la peintre Marlène Vachon

Par Charlotte Paquet 4 juillet 2018
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Baie-Comeau – Il n’y a pas à dire, les peintres qui décrochent leur laissez-passer pour le Symposium de peinture de Baie-Comeau se considèrent des privilégiés. Il s’agit de les écouter en vanter les mérites pour le constater.

« Le Symposium de peinture de Baie-Comeau, quand on t’appelle (pour confirmer la candidature retenue), tu te dis yes! », raconte Marlène Vachon, une artiste-peintre de Laval qui en est, cette année, à sa cinquième participation, mais non d’affilée. « C’est « le » symposium au Québec », insiste-t-elle.

Contrairement à d’autres événements du genre, celui de Baie-Comeau se déroule à l’intérieur d’un bâtiment et non en plein air ou sous un chapiteau où les artistes sont exposés au vent et à la pluie. « On mange bien et on dort bien », ajoute-t-elle, en repensant aux dodos sous une tente qu’elle a déjà connus à d’autres endroits.

Marlène Vachon peint beaucoup les fleurs et les paysages de campagne. Les zones d’ombre sur ses fleurs et les couleurs de ses œuvres demeurent ses marques de commerce.

« C’est vif et c’est joyeux. C’est des couleurs vives, mais c’est des paysages calmants. Moi, je suis stressée, mais mes tableaux sont apaisants », explique-t-elle d’un ton enjoué.

Aux petits oignons

À sa première présence au Symposium de peinture de Baie-Comeau, Isabelle Desrochers, de Québec, découvre un univers fabuleux qui la surprend. Le fait d’être traitée aux petits oignons par le comité organisateur et la centaine de bénévoles de l’événement la ravit. « Je suis épatée. Avoir su, je n’aurais pas amené mon chum », précise-t-elle en s’esclaffant, le principal concerné à ses côtés.

Dans le passé, elle a posé sa candidature à une reprise, mais n’a pas été retenue par le comité de sélection du symposium. « J’avais décidé de ne pas me réessayer, car il y avait des gros noms et c’était intimidant. C’est comme si je me retrouvais avec des Céline Dion de la peinture », explique celle qui peint depuis une vingtaine d’années.

Les tableaux d’Isabelle Desrochers regorgent de belles femmes enjouées et enveloppées dans des scènes de détente. L’artiste peintre explique que l’idée de peindre de tels personnages lui est venue après avoir vu le film Laura Cadieux et ses femmes rondes, mais bien dans leur peau. Elle pense particulièrement au rôle campé par l’actrice Sonia Vachon.

« De fil en aiguille, je me suis mise à représenter des femmes un peu plus rondes. Les femmes parfois me disaient qu’elles se retrouvaient dans ces personnages-là et que les voir sur un mur les aidait à s’accepter », raconte l’artiste. « Le plus beau cadeau qu’on peut me faire, c’est quand les gens se sentent interpellés et me disent que ça les aide dans leur vie personnelle », conclut celle qui vit de son art.

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