Coûts de la main-d’œuvre chez Alcoa – Les syndiqués de Bécancour dévoilent des chiffres de Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 19 octobre 2018
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Michel Desbiens préside le Syndicat national des employés de l'aluminium de Baie-Comeau. Photo archives Le Manic

Michel Desbiens préside le Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – Le Syndicat des Métallos, qui représente les syndiqués de l’aluminerie Alcoa de Bécancour, en lockout depuis près de 10 mois, a dévoilé des données démontrant que le coût de la main-d’œuvre par tonne d’aluminium produite serait plus élevé à l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau qu’à celles de Bécancour ou même Deschambault.

Cette divulgation ne devrait pas nuire aux négociations à venir pour le renouvellement de la convention collective de l’usine de Baie-Comeau. C’est du moins l’opinion du président du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau, Michel Desbiens.

Le Manic a sollicité sa réaction à la suite de la dernière sortie médiatique des Métallos, dont les membres de l’usine de Bécancour sont affectés par un lockout depuis janvier 2018. Pour leur part, les syndiqués de Baie-Comeau sont affiliés à la CSN.

Provenant de Compilation Commodities Research Unit, ces chiffres établissent à 157,60 $ la tonne le coût de la main-d’œuvre à Baie-Comeau, à 145,30 $ la tonne à Deschambault et à 142,90 la tonne à Bécancour.

En les publiant, les Métallos ont voulu démontrer que ce sont des facteurs externes qui font augmenter les coûts de production à son usine, notamment l’énergie.

Avec ces données sur les coûts de la main-d’œuvre, d’aucuns pourraient croire que leur publication arrive à un bien mauvais moment pour le syndicat local, qui enclenchera en février prochain les négociations en vue du renouvellement de la convention collective de ses quelque 700 membres. Mais Michel Desbiens se fait rassurant là-dessus. De plus, assure-t-il, ces chiffres, il les connaissait déjà. Le président précise également que les relations entre les deux syndicats demeurent harmonieuses.

Faut-il rappeler qu’en avril dernier, les travailleurs baie-comois ont appuyé financièrement leurs collègues en lockout en leur remettant un don de 30 000 $.

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