À Chute-aux-Outardes – La transformation de l’argousier est dans l’air

Par Charlotte Paquet 18 octobre 2018
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Le verger d’argousiers compte 2 200 arbres. L’objectif est d’atteindre le cap de 8 000 dans quelques années.

Le verger d’argousiers compte 2 200 arbres. L’objectif est d’atteindre le cap de 8 000 dans quelques années.

Baie-Comeau – Sur les terres de l’entreprise Les canneberges de la Côte-Nord à Chute-aux-Outardes, il n’y a pas que la culture du petit fruit rouge qui occupe l’équipe. Celle d’un autre petit fruit, orange celui-là, est également très prometteuse. C’est l’argousier.

Éric Savard s’enflamme lorsqu’il parle de l’argousier et de ses promesses. Fils de Claudie Canuel, copropriétaire de l’entreprise avec son conjoint Yvan Desjardins, et impliqué de près sur le terrain, M. Savard voit grand pour le verger d’argousiers.

« Notre objectif dans le futur, c’est la transformation pour la fabrication de produits cosmétiques », précise l’homme en parlant de l’extraction nécessaire de l’huile. Des travaux de recherche sont en cours avec la collaboration du Centre d’expérimentation et de développement en forêt boréale du cégep de Baie-Comeau.

« On est comme en période de transition. C’est un objectif d’ici cinq ans. On s’en va vers la transformation et on expérimente à petite échelle. On apprend là-dedans », ajoute l’agriculteur. L’huile d’argousier pourrait entrer dans la fabrication d’une multitude de produits, notamment pour le cuir chevelu ou du côté des crèmes antiâge.

Cette huile proviendrait de quatre parties du fruit, notamment de ses pépins et de sa pulpe. M. Savard rappelle qu’en raison de la grande concentration de l’huile d’argousier, une quantité minime est nécessaire pour entrer dans la fabrication de produits.

Bières et autres

Actuellement, la production d’argousiers est destinée à deux marchés principaux : la microbrasserie St-Pancrace de Baie-Comeau, qui l’utilise dans la fabrication de bières, et un distributeur du Saguenay-Lac-Saint-Jean. L’entreprise agricole écoule aussi une petite partie de ses récoltes chez les restaurateurs de la Côte-Nord.

Du côté alimentaire, l’argousier peut entrer dans la fabrication de gelées, de tisanes et de kombucha, entre autres choses. Il peut également être transformé en jus, mais son goût amer nécessite qu’il soit mélangé à d’autres fruits.

Le petit fruit orange renferme une quantité importante d’antioxydants et de vitamines diverses. Son taux en vitamine C est d’ailleurs 30 fois supérieur à celui de l’orange. Également riches en vitamines, les feuilles de l’arbuste sont aussi recherchées pour la fabrication de divers types de thé.

Le verger d’argousiers de l’entreprise Les canneberges de la Côte-Nord est le plus important de la Manicouagan avec ses 2 200 arbustes plantés au fil des ans depuis 2007. Huit variétés du fruit y poussent. La cible est d’atteindre 8 000 arbustes dans quelques années.

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