Les enfants retournent à l’école bien préparés à garder leurs distances

Par Charlotte Paquet 3:25 PM - 12 mai 2020
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Invités par leur enseignante à lever la main s’ils étaient contents de revenir à l’école, ces jeunes de première année ne se sont pas fait prier.

Le retour à l’école des élèves du primaire après deux mois d’absence semble avoir été un succès. Les établissements les ont accueillis avec toutes les adaptations nécessaires et, de leur côté, les jeunes sont arrivés bien préparés au respect des nouvelles façons de faire en période de pandémie de COVID-19.

« Les enfants étaient prêts et chacun gardait ses distances. Il n’y a pas eu de rassemblement. Les élèves sont arrivés assez sérieux avec les consignes de distanciation. Les élèves font vraiment bien ça », a expliqué Karyne Lepage, directrice de l’école Boisvert, visiblement fière d’eux et heureuse de voir les jeunes en classe.

Dans l’établissement du quartier Saint-Georges, 170 des 270 élèves ont effectué, lundi, ce qui a les allures d’une deuxième rentrée scolaire de l’année. Dès leur première journée, ils ont commencé à se familiariser de nouvelles mesures, comme des pastilles d’une couleur différente par niveau et distancées de deux mètres pour la mise en rang des jeunes à l’extérieur.

Il y a aussi la désinfection des mains avant de rentrer dans l’établissement, suivie d’une deuxième désinfection avant l’entrée en classe. Si un élève doit se moucher, il sort de la classe pour le faire, dispose de son papier mouchoir dans une poubelle, se désinfecte les mains et retourne à sa place.

Dans chaque local, tout au plus 12 pupitres sont installés. Certaines enseignantes ont ajouté des éléments destinés à rappeler la distanciation nécessaire.

De 13 à 16 groupes

Habituellement, l’école Boisvert compte 13 groupes, mais en raison de la limite d’élèves, elle a dû en ajouter trois.

« Il faut quand même se garder la possibilité d’en ouvrir encore, car les parents peuvent quand même faire des ajustements », précise la directrice, faisant référence à des parents qui décideraient ultérieurement d’envoyer finalement leurs enfants à l’école. Les élèves de sixième année ont été relocalisés à la polyvalente des Baies.

Le service de garde fonctionne, mais la plupart des enfants qui dînent à l’école restent dans leur classe avant d’aller prendre l’air dans la cour. Plusieurs parents vont cependant chercher leurs enfants pour dîner à la maison et les ramènent ensuite puisqu’il n’y a plus de transport du midi par autobus.

Une grosse préparation

Les écoles primaires se préparent depuis deux semaines en vue du retour des jeunes. Un retour qui s’étendra sur six semaines d’ici à la fin de l’année scolaire.

Interpellée au sujet de toute cette préparation pour une période finalement assez courte, Mme Lepage a mentionné que tout dépendant de l’évolution de la situation avec le coronavirus, les choses mises en place ce printemps pourraient servir à nouveau à l’automne.

« Moi, je pense que c’est pour six semaines », a toutefois ajouté la directrice. Elle rappelle que les enseignants et le personnel avaient hâte de revenir au travail. « Ils étaient contents de revenir, ça boucle notre année ».

Ailleurs sur le territoire

Sur le territoire de la Commission scolaire de l’Estuaire, le retour en classe s’est bien fait, hormis quelques ajustements mineurs. « Des petits pépins normaux qu’on a dans une rentrée scolaire », précise le directeur général de l’organisation, Alain Ouellet, en citant en exemple autobus qui ne passe pas à l’heure prévue à un arrêt ou quelques enfants qui ne se présentent pas.

« Les directions d’école me disent on voit qu’il y a eu beaucoup de sensibilisation faite par les parents pour la distanciation et on est surpris de voir comment les enfants sont disciplinés », poursuit celui qui a pris le pouls d’une partie de son personnel de direction mardi matin.

Même si c’est plutôt calme avec la COVID-19 en région depuis quelques semaines, la commission scolaire a reçu la garantie de la santé publique qu’un employé qui pourrait présenter des symptômes associés à la maladie puisse se faire tester rapidement. D’ailleurs, la situation s’est produite la semaine dernière et la personne, qui a reçu un résultat négatif, était en poste pour le retour en classe lundi.

« On a un numéro (de téléphone) spécial pour les gens de l’éducation. On veut s’assurer que si quelqu’un pense avoir été contaminé, que la santé publique fasse l’étude épidémiologie le plus rapidement possible pour ne pas devenir un foyer d’éclosion », souligne M. Ouellet.

 

 

 

 

 

 

 

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