Près de 700 000 $ pour la formation d’éducatrices en CPE

Par Steeve Paradis 10:10 AM - 14 Décembre 2020
Temps de lecture :

Le Regroupement des centres de la petite enfance de la Côte-Nord (RCPECN) vient de recevoir une somme de 696 715 $ afin de mettre sur pied un projet de formation en alternance travail-études pour une trentaine d’éducatrices et d’éducateurs à l’emploi de 15 CPE de la région.

Avec cette formation, donnée aux cégeps de Baie-Comeau et de Sept-Îles, les participants pourront décrocher une attestation d’études collégiales (AEC) en Techniques d’éducation à l’enfance. Le montant nécessaire pour la concrétisation du projet provient du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

« On pourra combler certains besoins et ça nous permet aussi de devenir une sorte de laboratoire au niveau de la province avec ce projet », a réagi la directrice générale du RCPECN, Odette Lavigne.

Afin de répondre aux besoins spécifiques des CPE, les deux établissements d’enseignement ont transféré plusieurs apprentissages théoriques en apprentissages en milieu de travail. Ainsi, sur la formation complète de 1 500 heures conduisant à l’obtention de l’AEC, on retrouve 550 heures de formation théorique et 950 heures de stage en entreprise.

Deux cohortes sont créées pour offrir cette formation. Une première cohorte de 14 personnes a amorcé les cours en septembre alors que la seconde, qui comprendra 16 participants, s’amorcera en janvier.

Selon Québec, d’ici 2023, la Côte-Nord aura besoin au minimum de 150 éducatrices et éducateurs en petite enfance. Environ 90 % de ces besoins serviront au remplacement de ceux et celles qui quittent le métier ou pour d’autres raisons, comme entre autres les congés de maternité.

« Une éducatrice enceinte est absente environ deux ans, si on tient compte du retrait préventif et du congé de maternité », d’expliquer Mme Lavigne.

Dans certains cas, ajoute la directrice générale, les CPE n’ont aucune marge de manœuvre si une employée ne peut entrer au travail. « Par exemple, au CPE de Fermont, ils auraient besoin de trois à quatre personnes sur la liste de rappel, mais il y en a zéro. Si une éducatrice ne peut pas rentrer au travail, il y a un bris de service », a-t-elle indiqué.

Du personnel supplémentaire sera également nécessaire lorsque viendra le temps de combler les 137 nouvelles places en CPE autorisées par le gouvernement en octobre. Le regroupement est actuellement en appel de projets pour ces nouvelles places.

Du lot, on retrouvera 38 nouvelles places dans la MRC de Caniapiscau et 35 dans Sept-Rivières. Les MRC de Manicouagan et de Minganie recevront chacune 32 nouvelles places en CPE.

Partager cet article