Des Estriens investissent dans la Manicouagan

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 31 mars 2021
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Des investisseurs de l’Estrie, Stanley Desloges et sa conjointe, viennent d’acquérir le dépanneur de Franquelin. C’est leur troisième acquisition dans la Manicouagan depuis juillet 2020. Photo courtoisie

Un couple d’investisseurs immobiliers et de développeurs de l’Estrie jette son dévolu sur Baie-Comeau et les environs depuis juillet 2020. Sa récente acquisition : le dépanneur avec service d’essence de Franquelin.

Stanley Desloges et sa conjointe (qui préfère garder l’anonymat) sont les nouveaux propriétaires du commerce du village voisin, fermé en mai dernier par les anciens proprios, maintenant retraités.

Cette troisième acquisition en huit mois a été officialisée la semaine dernière. Elle succède à l’achat, en juillet dernier, du dépanneur avec essence L’accès du Nord du boulevard Comeau ainsi que le restaurant et le motel du site, fermés depuis près d’un an et demi.

Au cours du mois d’août, c’est la Plaza des rives de la rue Bossé que le couple estrien acquérait. Il a l’œil sur d’autres acquisitions dans un avenir rapproché.

« On est investisseurs immobiliers et des développeurs. On achète beaucoup de reprises qu’on remonte et qu’on revend, parfois, à un juste prix. En région, on préfère les garder », explique celui qui a aussi des propriétés dans quelques régions du Québec, dont le Bas-Saint-Laurent.

Si pour les deux acquisitions de l’été passé, il était bel et bien question de reprises, cela n’a pas été le cas à Franquelin.

Rouvrir avant l’été

Stanley Desloges et sa partenaire de vie et d’affaires visent la réouverture des deux dépanneurs avant l’arrivée de l’été et de ses hordes de touristes. Ils y travaillent. Ils négocient avec des pétrolières et planifient l’embauche de personnel et le réapprovisionnement nécessaire en denrées et autres.

Dans le cas du dépanneur de Baie-Comeau, ils veulent le rouvrir en même temps que le restaurant et le motel du site. Ce dernier est présentement loué à un entrepreneur de l’extérieur, qui y loge ses travailleurs.

Du côté de la Plaza des rives, M. Desloges affirme être en train de travailler pour la location et avoir réparé les problèmes qu’il y avait au départ. Questionné sur ses intentions de redonner au bâtiment commercial son lustre d’antan, il a répondu : « Je veux plus que redonner le lustre que la Plaza avait à une certaine époque. Ça va être la place ici ».

Les deux investisseurs envisagent se doter d’un pied à terre dans la Manicouagan. Pour assurer le succès de leurs affaires ici, ils sont sur le point d’embaucher un gérant, une personne de la région en poste dans deux semaines environ.

Une région accueillante

L’accueil reçu de la part du maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, et de celui de Franquelin, Steeve Grenier, a épaté le couple.

« Si on développe dans les régions, c’est parce que les gens sont accueillants. Vous avec un très bon maire (Yves Montigny), il y a beaucoup de monde dynamique et du monde qui veut aider (à la Ville) », fait remarquer Stanley Desloges.

« Ici, c’est le fun de travailler avec la Ville. On a été très surpris, très bien accueillis. Ils sont heureux que ça fonctionne. C’est que qui nous porte à investir encore plus ici. On a du plaisir, on s’amuse dans ce qu’on fait et ce sont les gens qui font cet effet-là », renchérit la dame.

Aider des communautés

M. Desloges affirme avoir grandi dans l’investissement immobilier avec un père qui était en affaires dans ce domaine.
Par leur côté développeur, sa conjointe et lui veulent aussi aider les communautés dans lesquels ils s’installent. « C’est notre choix à nous d’aider le monde. S’il y a des projets où la Ville ou la communauté ont de la misère, on va s’impliquer », assure l’homme d’affaires.

« C’est notre vécu qui nous amène là. Moi, à l’époque, je me suis fait aider et ça met les choses en perspective », ajoute Stanley Desloges. Sa conjointe précise : « C’est dans notre personnalité, j’ai toujours aidé les autres. On s’est fait aider aussi, c’est à notre tour d’aider. »

Malgré leur grand altruisme, les deux Estriens préfèrent garder profil bas et ont décliné la prise de photos proposée par Le Manic.

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