L’éventuelle conversion de la papetière n’est pas pour demain

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 28 avril 2021
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« Ils (PFR) nous disent d’attendre. Ils ne veulent pas la fermer (l’usine), mais actuellement, il n’y a pas ce qu’il faut pour la relance », indique le président du comité de relance de la papetière, Marcel Furlong.

Les conditions gagnantes pour la conversion de la papetière de Baie-Comeau ne sont pas réunies pour le moment, mais Produits forestiers Résolu (PFR) en appelle à la patience du milieu en laissant entrevoir un éventuel changement de cap dans l’avenir.

Voilà l’une des conclusions émanant des discussions par visioconférence tenues lundi matin entre la direction de PFR et les membres du comité de relance, selon son président et préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong.

« Ils nous disent qu’ils n’ont pas de produits actuellement pour assurer une relance rentable économiquement. Ils nous disent d’attendre. Ils ne veulent pas la fermer (l’usine), mais actuellement, il n’y a pas ce qu’il faut pour la relance », indique M. Furlong.

La rencontre de lundi visait principalement à prendre le pouls de l’industriel sur les résultats de l’étude de conversion qu’il a entre les mains depuis un mois. Le comité de relance souhaitait l’entendre à ce sujet.

Production de pâte

L’étude a révélé que le produit le plus prometteur pour l’usine de Baie-Comeau demeure la pâte blanchie utilisée dans la fabrication de papiers tissus. Des installations de blanchiment seraient nécessaires. Le président du comité de relance estime que des investissements d’environ 100 M$ pourraient être nécessaires.

PFR a confirmé qu’elle était déjà bien au fait de cette possibilité et qu’elle l’avait étudiée. D’ailleurs, on se souviendra que des tests ont été réalisés au début de 2020 à la papetière de Baie-Comeau. De la pâte destinée au papier hygiénique, notamment, avait été produite.

Actuellement, les prix ne seraient pas suffisamment élevés pour justifier l’investissement requis. Par contre, M. Furlong retient des propos entendus que la donne pourrait changer avec une hausse prévisible de la demande en pâte à moyen terme.

Cette hausse s’expliquerait par une chute draconienne du volume de papier recyclé, utilisé dans la fabrication de papiers tissus, découlant de l’imposante baisse de la demande de papier journal. Or, une pénurie de papier recyclé poserait déjà problème en Asie, et principalement en Chine.

Entretemps, le comité de relance a averti PFR que les copeaux produits par la Scierie des Outardes, au terme de la première transformation de la ressource forestière, devaient demeurer sur la Côte-Nord pour subir leur deuxième transformation, que ce soit en papier ou autre, et non être transportés dans une autre région.

Depuis la fermeture de l’usine de Baie-Comeau à la fin de mars 2020, les copeaux sont transportés à la papetière de PFR à Clermont.

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