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Charlevoix : quand les marées viennent toucher au cratère

Par Steeve Paradis 4:35 PM - 11 août 2021
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Les Éboulements et Saint-Irénée (notre photo prise au Domaine Forget) ont tout pour faciliter la relaxation.

Charlevoix. Région de marées et d’un cratère. Au sud des Éboulements et de Saint-Irénée, vue sur le fleuve et ses mouvements. Au nord de ces villages voisins, les montagnes, façonnées par l’impact météoritique d’une autre époque. Une visite en cinq arrêts.


Le Domaine Forget, perle de Saint-Irénée

Bien des gens, moi le premier, croient que le Domaine Forget de Charlevoix est un endroit exclusivement réservé à la diffusion et à l’enseignement de la musique classique. Le Jardin harmonique de sculptures et la grandeur des lieux, entre autres surprises à mes yeux, m’ont donc agréablement étonné.

« Le Jardin de sculptures est un produit qu’on veut positionner pour une clientèle de 25 à 45 ans, avec des enfants, mais c’est évidemment accessible à tous », fait valoir le responsable des ventes et du marketing du Domaine, Brian Roy.

Pour rendre l’endroit plus attirant, le Domaine Forget a lancé en 2021 une carte interactive pour guider le visiteur à la découverte de la vingtaine de sculptures du jardin, espacées sur un peu plus de 3 km de sentiers pédestres, fraîchement réaménagés.

Une visite au Jardin harmonique des sculptures s’impose si vous vous arrêtez à Saint-Irénée.

« La pandémie a permis de mettre au monde certains projets. Le terrain n’a jamais été aussi beau », lance M. Roy, en promenade avec l’auteur de ces lignes sur le premier plateau surplombant Saint-Irénée. Plateau qui s’avère une scène idéale pour les cours de yoga qui sont offerts…

Le Festival international du Domaine Forget,l’événement le plus connu des lieux, se tient jusqu’au 21 août. Cette journée-là, l’ambassadrice du Festival, la contralto de réputation mondiale Marie-Nicole Lemieux, cèdera son rôle après 10 ans de fructueuses collaborations.

Mais le Domaine, c’est d’abord et avant tout une réputée académie estivale de musique et de danse. Chaque année, autour de 500 jeunes étudiants décrochent l’une des places disponibles afin de pouvoir se perfectionner auprès des plus grands artistes.

C’est également des studios d’hébergement à louer de septembre à mai, soit lorsque les étudiants n’y sont pas. Vue imprenable sur le fleuve garantie!

Le Domaine Forget propose également une trentaine de salles à la location d’événements de toutes sortes, mariages compris.


Cratère et marées : une identité de marque

Saint-Irénée et Les Éboulements ont mis leurs attraits en commun pour se donner une identité qui se veut forte. Cratère et marées a donc été pensé comme une série de quatre haltes touristiques afin de prendre à la fois une pause de la route et des photos réussies. Cette photo est celle de l’arrêt aux Éboulements, offrant une vue qui démontre bien l’ampleur de l’impact de la météorite qui a donné cette topographie particulière au village.


Les sablés de Chez Léon et Lily

Les sablés sont mes biscuits préférés. Alors, impossible de ne pas s’arrêter Chez Léon et Lily, une biscuiterie artisanale qui fait également office de dépanneur pour Saint-Irénée.

Et il n’y a pas que la qualité du contenu qui se distingue à la biscuiterie, nichée face à l’incomparable plage de Saint-Irénée. Il y a également le contenant de ces biscuits d’inspiration bretonne.

« Mon père est Français d’origine et en France, on trouve un peu partout des boîtes métalliques de biscuits. Il n’y en avait pas vraiment au Québec », a expliqué Julia Rousset, copropriétaire de l’établissement avec son père Guy.

« De plus, les images sur les boîtes sont des créations d’artistes de La Malbaie et de Saint-Irénée », ajoute-t-elle.

Au fait, qui sont Léon et Lily? Les enfants de Julia Rousset, bien sûr!


Faire Guili-guili avec un alpaga!

Rencontres extraordinaires chez Alpagas Charlevoix, tout juste à la sortie est du village des Éboulements. Rencontre avec un animal somme toute assez docile et sympathique mais surtout, rencontre avec une passionnée de cette bête originaire du Pérou.

À mon arrivée sur le site, je suis confié aux bons soins de Julian, le fils de la propriétaire Nathalie Poirier, pour une séance d’alpa-trekking, offerte en une heure ou trois heures. Nous sommes un peu moins d’une dizaine dans un groupe à recevoir chacun un alpaga au bout d’une laisse, à tenir assez serrée.

Le mien s’appelle Guili-guili. Rasé de près la veille comme ses congénères, l’alpaga n’apprécie guère qu’on fasse guili-guili avec lui. « C’est un animal anxieux et qui n’aime se faire toucher le toupet après s’être fait raser », prévient Julian.

À la marche, Guili-guili s’avère facile à promener, contrairement à d’autres camarades, aux prises avec des alpagas plus fringants. Toutefois, l’alpa-trekking d’une heure dans un décor magnifique, sur une partie de l’immense terrain de la ferme, s’avère fort agréable pour tous.

De retour à la ferme, Nathalie Poirier m’attend. Cette massothérapeute s’est recyclée dans l’élevage d’alpagas, notamment en raison d’une passion pour la génétique.

« Dans le projet, c’est la génétique qui m’intéressait, afin d’avoir la meilleure qualité de fibre », lance-t-elle. Son programme de reproduction spécifique porte ses fruits et la fibre de ses quelque 150 alpagas répond à de nombreux critères d’excellence.

Elle vend d’ailleurs toute sa fibre, et aussi celle qu’elle achète d’un autre producteur, qui fait comme elle dans le bio. Les articles de laine d’Alpagas Charlevoix, bas, châles, tuques, foulards, accessoires ou plus simplement en balle, prête à être tricotée, sont disponibles sur place.

Là comme ailleurs, la pandémie a perturbé les plans d’Alpagas Charlevoix, parfois négativement, mais parfois positivement. « En raison de la COVID, on a boosté l’alpa-trekking et au fur et à mesure, Julian va en rajouter pour bonifier l’expérience. » Mme Poitras confie que cette amélioration de l’expérience passera notamment par la construction d’une pergola, de tables de pique-nique et d’un enclos pour les alpagas durant la pause.

Parlant d’enclos, Nathalie Poirier ne voulait pas de ce concept où les visiteurs seraient entrés dans l’enclos où se trouvent les bêtes. « Je voulais un vrai trekking. » Vous pouvez la croire sur parole.


Miellerie du cratère de Charlevoix : les deux pieds dans un rucher, avec des milliers d’abeilles

Autre expérience interactive plus qu’instructive dans un des ruchers de la Miellerie du cratère de Charlevoix, un autre incontournable du village des Éboulements. Visite dans un des 15 ruchers de l’entreprise familiale, celui situé sur les terres du Domaine Forget.

Vêtu de pied en cap d’un habit d’apiculteur flambant neuf – il sort du sac – votre humble serviteur va servir un peu de cobaye, me confie le copropriétaire Mathieu Gauthier. Outre quelques membres de sa famille, je suis en effet le premier « étranger » à goûter à ce genre de visite, maintenant bien rodée au moment où vous lirez ces lignes.

Après un peu de marche, arrivée au rucher. Conseils de base de Mathieu sur la sécurité, préparation de l’enfumoir, question de calmer un peu les abeilles, et hop, on embarque dans le quadrilatère délimitant le rucher. L’autre copropriétaire, Daniel Robichaud, agit à titre de photographe pour l’occasion.

Passionné par les abeilles, Mathieu a décidé de prendre un cours d’apiculteur pour d’abord suivre son rêve et également ajouter un autre fleuron à la ferme familiale, qui en est à une cinquième génération. « L’idée est de faire rayonner notre région, dans la lignée de l’agrotourisme », lance-t-il, rapidement secondé par Daniel.

J’aborde la visite sans aucune appréhension et les abeilles me le rendent bien. Si bien qu’après quelques instants, Mathieu m’autorise à retirer mes gants pour prendre les cadres. Aucune réaction agressive de mes nouvelles amies aillées, très gentilles avec moi.

En fier ambassadeur agrotouristique, les ruches de la Miellerie du cratère de Charlevoix sont réparties chez plusieurs propriétaires terriens. Leur miel est ainsi nourri par une abondance de variétés de fleurs sauvages. Lors du passage de scribe, le miel – puisé directement au doigt dans les alvéoles – avait un goût teinté par le pissenlit.

Les deux copropriétaires sont aussi fiers de collaborer avec les artisans locaux, qui déclinent leur miel et une vingtaine de produits gourmets.

Deux visites par semaine sont proposées au rucher installé au Domaine Forget, une le mercredi matin et l’autre en après-midi. Il faut prévoir environ 90 minutes, qui seront bien investies dans cette activité de découverte.


Revivre l’époque des goélettes

L’époque des goélettes sur le Saint-Laurent est révolue, mais le Musée maritime de Charlevoix, à Saint-Joseph-de-la-Rive, garde cette mémoire bien en vie. La découverte de l’histoire des goélettes de bois et du cabotage sur le fleuve se veut complète et immersive.

Quatre goélettes prennent place sur le site de l’ancien chantier maritime de Saint-Joseph-de-la-Rive, créé en 1946 et fermé en 1972. Toutefois, le vieux treuil a fonctionné jusqu’à la fin mai dernier. « Il y a déjà eu ici jusqu’à 28 goélettes. C’était comme un méga-stationnement », a indiqué la coordonnatrice aux communications du musée, Marie-Hélène Thivierge.

Vue sur Saint-Joseph-de-la-Rive à partir de la goélette Jean Yvan.

On peut visiter trois de ces goélettes, dont la renommée Marie Clarisse II. Dans la cale du St-André, intéressante expérience multimédia qui nous amène à bord pour un voyage mouvementé sur le fleuve dans les années 50.

Il faut bien sûr passer par la scierie et l’atelier du chantier, là où se travaillait le bois dont était fait ces navires.

Dans la portion musée, il ne faut pas rater l’exposition temporaire Elles portaient leur nom, qui rend hommage aux efforts des femmes, que ce soit en mer comme matelot, aux cuisines ou même capitaine, comme travailleuses sur le chantier et actionnaires, met en lumière Mme Thivierge. Un balado, nouveauté de cette année, leur est aussi consacré.

Autre nouveauté, une exposition dédiée aux goélettes à voile, Le huitième voyage : à la vitesse du vent, est aussi présentée aux plus jeunes, qui peuvent suivre les traces d’un mousse de 13 ans, Adrien, à bord de L’Étoile de Charlevoix.

Et surprise pour le visiteur que j’étais, le Musée maritime de Charlevoix dispose d’un vaste parc, avec une touche de poésie, des sentiers pédestres totalisant 6 km, un labyrinthe végétal et, comme le veut l’expression souvent utilisé pour décrire Charlevoix, le tout dans un paysage grandiose entre fleuve et montagnes. « L’an dernier, on a accueilli 15 000 randonneurs dans notre sentier pédestre », précise la coordonnatrice aux communications, animations et événements.

L’organisation a investi ces dernières années pour améliorer l’expérience d’une visite au Musée maritime de Charlevoix. « Depuis 2018, on n’arrête pas d’investir et d’améliorer. Ça rapporte car la fréquentation a triplé depuis. L’an dernier, on y a reçu 13 300 visiteurs et ça, « sans aucune visite de groupe », a conclu Marie-Hélène Thivierge.

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