Cesser de fumer, c’est bon pour la santé!

Par Johannie Gaudreault 9:00 AM - 18 janvier 2022
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Les médecins et les pharmaciens peuvent accompagner les personnes qui souhaitent cesser de fumer. Photo : iStock

En 2020, 12 % de la population du Québec fumait la cigarette et 4 % utilisait les produits de vapotage. Dans le cadre de la Semaine pour un Québec sans tabac, du 16 au 22 janvier, le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS) souhaite voir ces proportions diminuer.

Que ce soit pour prévenir les problèmes de santé, être plus en forme, économiser de l’argent ou se sentir libre, les motivations pour arrêter de fumer sont variées.

« L’important est de trouver celle qui nous motivera à passer à l’action », commente d’entrée de jeu le pharmacien chez Brunet à Forestville, Yan Deschênes. C’est d’ailleurs ce que nous démontre le témoignage de la Baie-Comoise Colette Lévesque dans un autre article.

En 2022, la Semaine pour un Québec sans tabac a pour thématique Les effets néfastes du tabagisme sont impossibles à ignorer.

La fumée de cigarette contient plus de 4 000 substances chimiques, dont plus de 50 sont reconnues cancérigènes.

« Il n’est donc pas étonnant de savoir que le tabagisme cause, à lui seul, la très grande majorité des cas de maladie pulmonaire obstructive chronique, le tiers des cancers et une bonne partie des maladies cardiovasculaires. Il est aussi la première cause de mortalité évitable », souligne le pharmacien.

De plus, fumer n’entraîne pas que des dents jaunies et une mauvaise haleine. En effet, le tabagisme est lié à de nombreux problèmes de la bouche et des dents: cancers (langue, bouche, gorge), maladies des gencives (gingivite et parodontite), déchaussement des dents et dessèchement de la bouche favorisant la carie.

Sans compter plus de complications lors des chirurgies dentaires et une guérison plus lente.

Bienfaits

Tel que le mentionne Yan Deschênes, « même si vous fumez depuis très longtemps, cesser de fumer apporte des bienfaits immédiats sur le corps ».

À travers les années, l’état des personnes qui ont cessé de fumer ne fera que continuer de s’améliorer.

Après deux semaines et jusqu’à 3 mois, faire de l’exercice est plus facile, car les poumons se mettent à mieux fonctionner.

Chez certaines personnes, la capacité respiratoire peut s’accroître de 30 %, à condition d’avoir cessé avant l’apparition de dommages irréversibles au système respiratoire.

Après un an, chez les ex-fumeuses, les risques de souffrir d’un cancer du col de l’utérus diminuent et deviennent équivalents aux risques chez les non-fumeuses.

Les risques de maladies cardiaques chutent de moitié après un an et deviennent comparables à ceux d’un non-fumeur après 10 à 15 ans.

Après 10 ans sans tabac, vous courez deux fois moins de risques de mourir du cancer du poumon. Vos poumons redeviendront sains avec le temps, sauf si vous souffrez d’emphysème. M. Deschênes précise que les pharmaciens peuvent aider pour l’arrêt tabagique.

Médicaments

Selon le pharmacien forestvillois, pour certaines personnes, l’utilisation d’un médicament pour arrêter de fumer peut augmenter de façon importante les chances de réussir. Les médicaments réduisent les effets du sevrage et diminuent l’envie de fumer.

Résultat? « Le risque de rechute est limité et on tient mieux le coup pour devenir un ex-fumeur », soutient-il.

Trois médicaments pour cesser de fumer ont prouvé leur efficacité. Votre médecin ou votre pharmacien peut vous aider à choisir le bon médicament pour vous.

« Il est important de respecter la durée du traitement et le mode d’utilisation de ces produits. Lorsqu’ils sont pris correctement, ces médicaments sont sûrs et ne causent pas de dépendance », affirme Yan Deschênes.

Une autre source de motivation pour cesser de fumer peut être de participer au Défi j’arrête, j’y gagne.

Celui-ci débutera le 7 février et se déroule sur six semaines. Parmi les participants, un prix de 5 000 $ en argent comptant et une carte-cadeau de 250 $ chez Jean Coutu seront remis par tirage au sort. Il est possible de s’y inscrire via le site web defitabac.qc.ca.

Yan Deschênes œuvre à titre de pharmacien à la pharmacie Brunet Jean-Luc Nadeau de Forestville. Photo : Archives

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