La Côte-Nord continuera de perdre du monde d’ici 2041, mais moins que prévu
Selon les projections démographiques de l'Institut de la statistique du Québec, la population de la Côte-Nord ne serait plus que de 81 000 habitants en 2041, une baisse de 10,4 %. Photo Pixabay
Même si la récente mise à jour des perspectives démographiques révèlent encore que la Côte-Nord est la région qui vivra le plus fort déclin de sa population d’ici 2041, il n’en reste pas moins qu’en l’espace d’un an, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) a atténué ses prévisions de baisse.
Rendues publiques lundi, les nouvelles données de l’ISQ prévoient une décroissance de 10,4 % entre 2021 et 2041 sur la Côte-Nord. La population passerait de 91 000 à 81 000 habitants.
Seulement quatre régions au Québec perdront des résidents et elles sont toutes éloignées des grands centres. Aux côtés de la Côte-Nord, il y a le Saguenay-Lac-Saint-Jean avec – 2 %, le Bas-Saint-Laurent avec – 0,6 % et la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine avec -0,3 %.
Petit baume dans les circonstances pour la Côte-Nord, lors de la réalisation du même exercice de projections démographiques en 2021, l’ISQ prévoyait que la Côte-Nord ne compterait plus que 79 000 habitants en 2041.
Âge et main-d’oeuvre
En 2041, la tranche d’âge des 20 à 64 ans devrait être la plus frappée par la diminution, passant de 53 000 personnes en 2021 à 41 000 en 2041. Les plus jeunes verraient leur nombre diminuer de 19 000 à 16 000, tandis que la région compterait alors 24 000 citoyens de 65 ans et plus, une hausse de 5 000.
Ce vieillissement accéléré de la population laisserait des séquelles évidemment sur le bassin de main-d’œuvre potentielle puisque la proportion des 20 à 64 ans déclinerait de 22 % en 2041.
Les projections démographiques de l’ISQ reposent sur un ensemble d’hypothèses concernant l’évolution future de la fécondité, de la mortalité et de la migration. L’organisme prévient qu’elles sont des modélisations de l’évolution future de la population.
« Dans un tel exercice prospectif, le scénario de référence ne doit donc pas être interprété comme la prévision d’un futur attendu, mais bien comme la projection d’un futur possible, si l’on suppose une poursuite des tendances récentes. Comme les phénomènes démographiques sont, par leur nature, sujets à une certaine volatilité, la réalisation effective de ce scénario demeure incertaine, particulièrement lorsqu’il concerne de plus petites populations », lit-on dans le document mis en ligne par l’ISQ.
Soulignons que le Québec devrait voir sa population bondir de 10,3 % d’ici 2041 pour atteindre près de 9,5 millions d’habitants.
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