Bientôt finie la montée de la côte Manic-1 à ses risques et périls pour les cyclistes

D’ici la fin du mois d’octobre, c’en sera fini pour les cyclistes de monter la côte Manic-1 à leurs risques et périls en raison d’un accotement quasi inexistant et de la vitesse élevée des automobilistes. 

La construction d’un nouveau tronçon cyclable au coût de 1,6 M$ vient de commercer à l’extérieur de la route 138, au grand soulagement de Denis Villeneuve et de ses acolytes de la corporation Véloroute des baleines. « Cette piste cyclable, ce sera mon legs à la communauté », lance celui qui dirige bénévolement l’organisme sans but lucratif fondé en 2009. « Depuis la création de la corporation qu’on ne veut pas qu’il y ait des personnes qui se fassent tuer dans la côte de Manic-1. »

Au cœur de multiples histoires d’horreur racontées par plusieurs cyclistes, le dangereux tronçon fait l’objet de discussions pour trouver une solution depuis tout ce temps-là.

Un point d’orgue

Avec les travaux de prolongement de la piste cyclable du boulevard Laflèche entre la rue Fafard et le pont Émile-Laurence (Manic-1) réalisés dans les prochaines semaines, le tronçon qui reliera dans quelques mois la rue McCormick au chemin de la Scierie sur une distance de 1,9 km sera le point d’orgue d’un réseau cyclable sécuritaire à Baie-Comeau.

Évidemment, tous les accidents de vélo ne pourront jamais être évités malgré tout. « À chaque fois que j’entends parler d’un accident, ça vient me chercher », laisse tomber Denis Villeneuve, avec une pensée pour la cycliste gravement blessée sur le boulevard La Salle, à la mi-juillet.

Malgré les dizaines d’années qui ont passé, l’homme garde aussi toujours en mémoire la mort de son grand ami dans un accident de vélo, alors qu’il roulait près de lui.

Le tracé retenu

En 13 ans, raconte M. Villeneuve, de nombreuses options ont été envisagées et analysées pour rendre la pratique du cyclisme sécuritaire dans la montée de la côte Manic-1.

Le tracé retenu a été recommandé par le ministère des Transports. Il permet une séparation des cyclistes et des marcheurs, une condition essentielle pour le respect des normes d’aménagement du MTQ et de Vélo-Québec et, dans la même foulée, de la contribution des partenaires financiers du projet.

D’autres raisons expliquent le choix du tracé d’une piste unidirectionnelle en direction ouest, large de trois mètres et pavée. Elles sont clairement expliquées dans un feuillet d’information distribué, mercredi, dans les boîtes aux lettres des résidents de la rue McCormick ou encore remis en mains propres aux citoyens qui se trouvaient à l’extérieur. Ces personnes ont offert un bel accueil au projet, aux dires du directeur général de la corporation.

Une résidente du secteur, Mélanie Bacon, déplore cependant le choix du tracé puisqu’il entraîne l’abattage d’arbres et la disparition de sentiers de marche. « Ils détruisent notre milieu de vie pour faire une piste cyclable alors que juste à côté, il y a un chemin de trois mètres de large qu’ils auraient pu utiliser, mais ils ont préféré tout détruire », a indiqué au journal Le Manic celle qui aurait aimé connaître les tenants et les aboutissants du projet bien plus tôt.

Denis Villeneuve répond que le chemin existant a bel et bien été analysé, mais sans être retenu puisqu’il est beaucoup fréquenté par différents usagers, notamment des quadistes. De plus, il ne répondait pas aux normes de Vélo-Québec pour la Route verte.