Résolu caractérise les sols de son usine de Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 9:24 AM - 21 septembre 2022
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La caractérisation des sols du complexe industriel de Produits forestiers Résolu à Baie-Comeau est en cours depuis plusieurs mois.

Une usine ne fabrique pas du papier journal pendant plus de 80 ans sans laisser des contaminants dans son sillage. À Baie-Comeau, Produits forestiers Résolu (PFR) poursuit la caractérisation de son site pour faire la lumière là-dessus.

Les intervenants en développement économique espèrent obtenir un portrait de la situation une fois l’exercice complété. Mardi, lors d’une conférence de presse convoquée par les acteurs de la Zone industrialo-portuaire de Baie-Comeau, le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong, a mentionné que la contamination du site de l’ancienne papetière représentait « une embûche actuellement pour nous aider à trouver des repreneurs. »

Il considère cependant comme rassurant que PFR se soit lancée dans pareille analyse. « C’est sûr que c’est un bon signe parce qu’on va savoir ce qui en est (…) On va en avoir le cœur net », a indiqué le préfet.

Une fois le portrait de la contamination connu, les gens sauront à quoi s’en tenir. « Que ce soit le gouvernement du Québec ou un racheteur potentiel, ils vont savoir ce que ça implique de prendre ça dans l’état où c’est », a ajouté M. Furlong.

Une initiative

Au téléphone, le porte-parole de PFR, Louis Bouchard, a expliqué que la caractérisation du site, entreprise en 2022, vise à « savoir ce qui est dans le sol et sous l’usine ». Selon lui, une telle analyse se fait parfois pour des sites à l’arrêt temporaire, mais prolongé. Faut-il rappeler que l’usine de Baie-Comeau est inactive depuis la fin mars 2020.

M. Bouchard a insisté sur le fait qu’il s’agit bien d’une initiative de l’entreprise. « Il n’y a personne qui nous a demandé ça. »

Différentes raisons peuvent motiver une caractérisation de ce genre, notamment lors d’une transaction de vente ou encore pour un changement d’activité. Les résultats ne sont pas nécessairement transmis largement, a précisé le porte-parole.

« C’est des données qu’on transmet dans le cadre d’une transaction ou de nos permis d’opérer, de nos obligations gouvernementales », a prévenu M. Bouchard, en parlant de données techniques et indigestes pour le commun des mortels.

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