Premier Tech explique son projet pilote à Pointe-aux-Outardes, mardi

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 13 mars 2023
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S’il avait fallu que la méthode de récolte soit identique à celle de Pointe-Lebel (photo), c’est-à-dire ” à ciel ouvert “, Pointe-aux-Outardes serait montée aux barricades, assure le maire Julien Normand. Photo courtoisie

Des experts de Premier Tech associés à un projet de recherche sur une nouvelle technologie de récolte de tourbe s’amèneront à Pointe-aux-Outardes, le mardi 14 mars, pour une séance publique d’information.

« C’est dans l’optique d’avoir un échange avec les citoyens de Pointe-aux-Outardes pour qu’ils puissent poser des questions et avoir leurs réponses des experts qui ont développé la technologie », a souligné Stéphanie Thériault, porte-parole de Premier Tech, en référence à la rencontre qui se tiendra au centre des loisirs à compter de 19 h. « On trouve que c’est un projet porteur et on trouve important d’en informer la population. »

Comme Le Manic l’avait dévoilé dans son édition papier du 12 octobre 2022, Premier Tech, entreprise dont le siège social est à Rivière-du-Loup et qui exploite depuis des dizaines d’années une tourbière à Pointe-Lebel, a décidé de tester dans la municipalité voisine une nouvelle technologie qui pourrait révolutionner la récolte de la tourbe dans le monde. Le territoire ciblé fait partie de son bail minier.

Les gens de Premier Tech ont déjà rencontré les autorités municipales et deux représentants du Parc Nature, invités par le maire Julien Normand pour leurs expertises, afin de leur présenter le projet dans un souci d’acceptation sociale. L’élu avoue avoir éprouvé quelques inquiétudes à un certain moment pour la préservation des milieux humides, le droit de passage des motoneigistes et l’accès aux fondeurs, mais il dit avoir été rassuré.

« Ils ont une approche très professionnelle. Ils sont très ouverts. Ils voient qu’ils n’ont pas le choix d’avoir une acceptation sociale. Ce sont des types de personnes qui sont visionnaires », indique M. Normand, en faisant remarquer aussi que dans les faits, la municipalité « n’a pas un gros mot à dire » puisque le secteur concerné fait partie intégrante de la propriété minière de l’entreprise.

Toutefois, s’il avait fallu que la méthode de récolte soit identique à celle de Pointe-Lebel, c’est-à-dire « à ciel ouvert », Pointe-aux-Outardes serait montée aux barricades, assure le maire.

Projet pilote de trois ans

« C’est pour trois ans, c’est pas pour la vie », précise Julien Normand avant d’expliquer le procédé testé. « Ils lèvent le tapis (le dessus), ramassent le dessous et remettent le tapis. Ça se régénère. Après cinq ans, ils peuvent repasser. C’est juste des échantillons ici et là qu’ils prennent sur place. »

La mousse de sphaigne récoltée à l’état humide sera étendue sur des plateformes pour l’étape du séchage avant d’être transportée par camion vers l’usine de Premier Tech à Pointe-Lebel.

De cinq à six emplois saisonniers pourraient être créés par Premier Tech. La municipalité pourrait, elle, récolter quelques revenus de taxes, mais à peine puisque l’entreprise n’a pas l’intention pour le moment d’ériger des infrastructures permanentes, hormis peut-être un garage et des installations sanitaires, selon le maire.

Ce dernier ajoute que la présence de Premier Tech dans sa municipalité est un plus. « On devrait avoir un bon citoyen corporatif », assure-t-il, en laissant entendre que l’entreprise pourrait contribuer à la vitalité de la municipalité. 

Bernard Bélanger, président du conseil de Premier Tech, explique :

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