De meilleures conditions de travail, clament les enseignants du CSS de l’Estuaire

Par Johannie Gaudreault 11:46 AM - 6 avril 2023
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Les représentants du Syndicat de l’enseignement de la Haute-Côte-Nord ont décoré le Centre de services scolaire de l’Estuaire à l’effigie de la négociation de la convention collective 2023 le 6 avril tôt le matin. Photo : Courtoisie

Pour souligner l’échéance de la convention collective nationale le 31 mars à minuit, les représentants du Syndicat de l’enseignement de la Haute Côte-Nord-CSQ (SEHCN-CSQ) ont participé à une action de visibilité au Centre de services scolaire de l’Estuaire (CSSE) en plaçant des fanions et pancartes aux couleurs de la négociation 2023.

Ils ont aussi installé des affiches de slogans à saveur pascale, ils tenaient à rappeler certaines demandes syndicales pour améliorer les conditions d’exercice des enseignants.

Tôt ce matin, le syndicat agissait devant les bureaux du CSSE pour rappeler à la population et au gouvernement, par l’entremise des vis-à-vis patronaux locaux, que les profs souhaitent négocier rapidement un nouveau contrat de travail.

La loterie des classes dites ordinaires

Aux prises avec une pénurie qui s’aggrave d’année en année, les enseignants du SEHCN-CSQ se mobilisent pour réclamer une réelle amélioration de leurs conditions de travail.

« La composition de classe s’est considérablement alourdie avec l’intégration d’un trop grand nombre d’élèves en difficulté par groupe au point où les profs angoissent à l’idée de tirer le mauvais numéro au début de l’année scolaire. À la loterie des classes, qui n’ont plus d’ordinaire que le nom, tout le monde perd! L’employeur a la responsabilité de tenter d’éviter les groupes à défis particuliers », a commenté Rémi Therriault, président du SEHCN-CSQ.

Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), ajoute que « les enseignants n’en peuvent plus d’entendre le gouvernement prétendre faire de l’éducation sa priorité alors que les actions ne suivent pas ».

« Ça va prendre plus que des solutions cosmétiques et des belles paroles si on veut mettre fin à la pénurie. Les problèmes de composition de classe sont connus depuis des années, mais nos décideurs continuent de jouer à l’autruche. La prochaine convention collective sera déterminante pour l’avenir, la rétention et l’attraction de la profession », poursuit-elle.

Alléger la tâche

Le SEHCN-CSQ souhaite également attirer l’attention sur la lourdeur de la tâche des enseignants. « Alors qu’on voudrait se consacrer pleinement à tout ce qui entoure réellement l’enseignement, on nous demande de réaliser des tâches qui pourraient très bien être confiées à d’autres catégories d’emploi. Donner de l’air aux enseignants et leur permettre de se concentrer sur l’essentiel ne pourra qu’améliorer le quotidien des enseignants et des élèves », a conclu Rémi Therriault.

Le SEHCN-CSQ représente les quelque 500 membres du Centre de services scolaires de l’Estuaire. Il compte parmi ses membres du personnel enseignant de tous les secteurs : préscolaire, primaire, secondaire, formation professionnelle et formation générale des adultes.

Photo : Courtoisie

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