Quand le hockey est une réelle passion

Par Karianne Nepton-Philippe 12:00 PM - 17 mai 2023 Initiative de journalisme local
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Patrick Ouellet avec ses proches lors de la cérémonie. Photo courtoisie

La passion du hockey a mené Patrick Ouellet d’un bout à l’autre du Canada et même en Europe. Grâce à cela, le natif de Baie-Comeau peut être fier de sa carrière qui lui permet aujourd’hui de faire partie du mur d’honneur de l’Université Western à London en Ontario. 

C’est le 1er mai que Patrick Ouellet a été intronisé au Mustangs Men’s Hockey Wall of Honour de l’Université Western. Il a reçu cette distinction mettant en lumière l’ensemble de sa carrière au sein de l’établissement, se qualifiant dans les trois catégories récompensées lors de cette cérémonie. 

« Je vois réellement ce prix-là comme un casse-tête. Ce sont plein de petits morceaux d’un casse-tête qui font ma réussite, comme mes coachs, mes anciens coéquipiers, ma famille et ma femme », déclare le Nord-Côtier d’origine. 

Patrick Ouellet a joué pour l’équipe des Mustangs durant quatre ans et peut être fier de sa victoire au championnat de la Queen’s Cup avec l’équipe en 2009. 

La récompense 

Les joueurs peuvent être intronisés au mur d’honneur pour leurs statistiques impressionnantes. Cela consiste en la première catégorie soulignée au Mustangs Men’s Hockey Wall of Honour

Il y a ensuite les entraîneurs et les Builder, qui peut se traduire en français par bâtisseur, qui se démarquent grâce à leur implication dans la communauté. « Pour être complètement honnête, juste avec mes statistiques comme joueur, je n’aurais pas été intronisé au mur d’honneur », lance Patrick Ouellet. 

Son apport tout au long de sa carrière à London est aujourd’hui souligné pour sa passion sur la glace en tant que joueur, pour son rôle d’assistant-entraîneur, pour lequel il s’apprête à entamer sa septième année, ainsi que sa contribution au sport. 

En effet, il a collaboré à la mise en place d’une bourse d’études au nom d’un ancien coéquipier, décédé durant son service comme pompier. Il a également créé une association qui organise des rencontres avec des personnalités influentes du monde du sport. 

Suivre sa passion 

Patrick Ouellet le dit clairement : « Le hockey, c’est une passion et c’est ce qui a guidé mes choix de vie. »

Il a quitté Baie-Comeau en 2002 à l’âge de 18 ans par engouement du hockey. Après une présentation d’habiletés devant des recruteurs, il reçoit une offre dans l’Ouest canadien. Son sport le fait voyager en Colombie-Britannique, au collège en Alberta et finalement, à l’université à London. 

Le changement ne lui a jamais fait peur ni freiné ses décisions. « Au contraire, j’aime ça voir la nouveauté et apprendre de nouvelles choses », avoue M. Ouellet. « Oui, je m’installais en Ontario pour mes études. Mais, on ne se fera pas de cachette, c’est vraiment le hockey qui m’a amené ici », ajoute-t-il. 

Sa passion, qui ne s’est jamais éteinte, se fait sentir lorsqu’il s’exclame : « À 18 ans, tout ce que j’avais en tête, c’était de continuer ma carrière de hockeyeur et de continuer à jouer dans un niveau compétitif. Ils m’auraient envoyé en Sibérie, je serais allé quand même. »

D’ailleurs, avant de s’installer de façon permanente à London, le sportif a poussé encore plus loin son expérience en jouant une année en Europe en 2010. 

À Belgrade, en Serbie, il a participé à une saison avec la ligue de Slovénie, avec qui il y a même gagné un championnat. C’est avec enthousiasme qu’il décrit cela comme « une année merveilleuse et une expérience extraordinaire ». À son retour à London, il a commencé à enseigner dans les écoles de la région et, quelques années plus tard, il a débuté sa carrière d’entraîneur avec le hockey mineur. 

Fier de son parcours 

Le gala de reconnaissance de l’Université Western, Patrick Ouellet l’a vécu entouré des membres de sa famille et de ses anciens coéquipiers. 

« Ça m’a porté à réfléchir. Je n’ai pas joué dans la ligue nationale, mais j’ai fait quelque chose de très bien. J’ai joué au plus haut niveau qui m’a permis d’avancer », raconte avec fierté l’athlète. Avant de monter sur scène pour s’adresser aux invités, ce dernier se rappelle avoir reçu un message d’un ancien entraîneur lui disant : « Pas trop pire pour un p’tit gars de Baie-Comeau ! »

« Au quotidien, tu ne t’en rends pas compte, mais quand tu t’arrêtes pour y penser, tu vois ce parcours-là que tu as fait », poursuit-il avec nostalgie, mais surtout l’esprit toujours rempli d’ambition pour son travail. 

Ce n’est rien d’étonnant quand il s’exclame : « Non, je n’étais pas le plus rapide, je n’avais pas le meilleur lancer et je n’étais pas le plus talentueux. Mais ça a toujours été la passion du hockey qui m’a fait performer et qui m’a permis d’avancer. » 

Léguer cette passion 

Aujourd’hui enseignant et assistant-entraîneur, M. Ouellet est heureux d’avoir le privilège de travailler aux côtés de son ancien entraîneur de l’université. 

« C’était mon coach et c’est avec lui que je travaille depuis bientôt sept ans », indique le Nord-Côtier qui le qualifie de mentor. Il souhaite à son tour inspirer la prochaine génération. « J’aime tellement ça et j’adore l’enseigner aussi », lance celui qui croit parfois avoir encore plus de passion que les jeunes. 

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