Nageuse artistique de mère en fille 

Par Johannie Gaudreault 8:00 AM - 5 août 2023
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Julie Larouche et sa fille Elie Michaud (au centre de la photo) ont une passion commune, la natation artistique. Photo courtoisie

Julie Larouche, originaire de Baie-Comeau, a transmis sa passion de la natation artistique à sa fille Elie Michaud qui suit maintenant les pas de sa mère et se distingue compétition après compétition.

Si elles ont pratiqué ce sport ensemble il y a près de 10 ans, on peut dire que l’élève a désormais dépassé le maître. L’adolescente, qui a débuté la natation artistique à 6 ans, a obtenu sa place dans Équipe Québec et elle représentera le Canada aux mondiaux en Grèce à la fin du mois. 

« C’est une fierté de voir ma fille performer comme moi je le faisais à son âge. Ça me rappelle de bons souvenirs comme quand j’avais gagné la médaille d’or aux Jeux du Québec à 13 ans. On a une super relation mère-fille. On est proches et avec sa grand-mère (Lisette Larouche) aussi », témoigne l’ancienne Baie-Comoise Julie Larouche. 

La kinésiologue de profession a déménagé à Québec pour ses études il y a plus de 25 ans. Elle a fait de la nage synchronisée avec le club des Hippocampes de Baie-Comeau de 11 à 18 ans. « Je me plaçais bien lors des compétitions. Ma fille suit mes traces et celles de sa grand-mère qui a toujours été très active et sportive », raconte-t-elle. 

Mme Larouche a mis sa passion sur pause pendant une quinzaine d’années avant de reprendre cette discipline sportive à 35 ans. « On cherchait un sport pour ma fille qui avait 6 ans. On est allés voir une compétition de nage synchronisée et elle a vraiment aimé ça. J’ai remarqué qu’il y avait des maîtres aussi. Ç’a m’a donné le goût de ressayer », se remémore-t-elle. 

« Il y avait des cours de mamans et petites filles en même temps dans la piscine. J’ai eu à nouveau la piqûre et Elie a eu la piqûre aussi », poursuit celle qui nage aujourd’hui avec une équipe de sept femmes âgées entre 40 et 60 ans qui compétitionne au niveau provincial et même mondial.

La mère et la fille ne pratiquent plus ensemble maintenant puisqu’Elie est rendue à un niveau trop élevé pour Julie. Mais il leur arrive de nager en même temps pour s’amuser. 

Championne canadienne

Performance après performance, Elie Michaud fait sa place dans le monde de la natation artistique dans le réseau national sport-études. En étant sélectionnée par Équipe Québec, elle fait partie des 10 meilleures nageuses de 13 à 15 ans de la province. Cette distinction n’est pas étrangère à ses résultats obtenus lors du championnat canadien en mai. 

L’athlète qui s’entraîne au club Québec Excellence Synchro a enfilé l’or à son cou en figures imposées sur 164 athlètes âgées de 13 à 15 ans en plus d’atteindre le top 7 en finale de solo à cette même compétition, et ce, à sa première participation à un championnat national. Avec l’équipe Québec, Elie est aussi montée sur la première marche du podium en routine libre à SYNC, une compétition interprovinciale, qui se déroulait à Toronto.

Cette première place lui permet de réaliser un autre rêve, soit participer au Championnat du monde jeunesse (13-15 ans) à Athènes en Grèce du 30 août au 3 septembre.

« Elles ont un bel esprit d’équipe. C’est ce qui fait la force de l’équipe. C’est beau de les voir performer ensemble. C’est des moments de frisson qu’on se souviendra toute notre vie », commente la maman, fière de sa protégée.

Un sport dispendieux

Être à un haut niveau dans un sport comme Elie demande beaucoup d’investissements de temps, mais aussi d’argent.

« Juste le mois d’entraînement et la compétition en Grèce, c’est 5 000 $ », rapporte Julie Larouche, qui recherche des commanditaires pour l’aider à financer la passion sportive de sa fille. 

Ce montant ne comprend pas les frais normaux de club qui s’élèvent quant à eux à 8 000 à 10 000 $. On parle d’un budget assez élevé.

« On a lancé un makeachamp (plateforme de sociofinancement) pour récolter des fonds pour Elie. Ça pourra aussi nous donner un coup de main pour le financement », espère la Baie-Comoise d’origine, qui a encore de la famille dans sa région natale.

« En me supportant aujourd’hui, vous investissez dans quelque chose plus grand qu’une levée de fonds, vous me donnez tout l’oxygène nécessaire pour nager vers mon objectif », écrit la jeune athlète dans sa demande de sociofinancement.

Au moment d’écrire ces lignes, une somme de 1 050 $ avait été amassée sur un objectif de 5 000 $. 

L’année prochaine, Elie Michaud souhaite continuer sa carrière de nageuse artistique dans le réseau national, mais de niveau junior (athlètes de 16 à 19 ans). 

Elie Michaud fait partie des 10 meilleures nageuses artistiques au Québec. Photo courtoisie

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