50 000 $ pour un service de remplacement des éducatrices en service de garde sur la Côte-Nord

Par Anne-Sophie Paquet-T. 2:00 PM - 14 août 2023
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Odette Lavigne accompagnée des ministres Suzanne Roy et Kateri Champagne Jourdain ainsi que du député de René-Lévesque, Yves Montigny.

La pénurie d’éducatrices en service de garde n’est plus un secret. Le Regroupement des centres de la petite enfance de la Côte-Nord (RCPECN) y fait face depuis plusieurs années et travaille sur des solutions pour améliorer la situation. Il a obtenu lundi le soutien de la ministre de la Famille, Suzanne Roy, qui a annoncé un investissement de 50 000 $ pour un service de remplacement des éducatrices. 

Ce projet proposé par le RCPECN a d’ailleurs fait l’objet des discussions lors d’une rencontre formelle en présence de la ministre responsable de la Côte-Nord, Kateri Champagne Jourdain, du député de René-Lévesque, Yves Montigny, et de la directrice générale du RCPECN, Odette Lavigne. Ils se sont tous rencontrés à Baie-Comeau le 14 août pour discuter de la mise en place d’un tel service. 

« Dans les dernières années, on a souvent émis des signes d’alarme par rapport aux bris de services, au manque de main-d’œuvre et à la difficulté de recruter dans le bassin actuel », souligne Odette Lavigne. C’est lors de discussions avec les membres du RCPECN que l’idée d’un service de remplacement est arrivé sur la table.

« Ce genre de service se donne ailleurs, soit en Mauricie, en Estrie et à Chaudière-Appalaches. En s’inspirant de ce genre d’initiative, on s’est demandé pourquoi on ne l’offrirait pas chez nous aussi », a déclaré la directrice générale. 

L’enjeu de la distance du territoire nord-côtier ne permet pas un service remplacement à la journée seulement. C’est pourquoi Mme Lavigne et ses membres croient à un service à plus long terme qui pourrait équivaloir à du remplacement de plusieurs mois. « Cet enjeu de distance nous amène à nous asseoir avec les différents ministères afin de réfléchir à trouver des solutions pour les déplacements des éducatrices et les frais de séjour de celles-ci », précise-t-elle. 

« La ministre de la Famille, Suzanne Roy, veut travailler pour la Côte-Nord. Elle était à l’écoute et ouverte. Le Regroupement ne peut pas demander mieux avec cet investissement majeur. » 

Odette Lavigne

La directrice générale titre en exemple la réalité d’Havre-St-Pierre. « Ils ont des difficultés à remplacer leur main-d’œuvre. Si je suis capable de recruter quelqu’un d’une autre région, je vais l’envoyer à Havre-St-Pierre en payant les frais de déplacement et le CPE paiera son salaire mensuel », explique Mme Lavigne. 

Ce service permettra aussi de tenter de séduire de futurs citoyens qui pourraient choisir de venir s’établir dans la région après avoir vécu un contrat de remplacement.

La responsable se réjouit de cette écoute et de ce soutien de la ministre de la Famille. Selon elle, si une loupe se forme sur les réalités des CPE de la Côte-Nord, c’est toute la région qui en sera gagnante. « Je suis totalement satisfaite, j’ai eu une belle écoute », raconte Mme Lavigne après la réunion avec Suzanne Roy.

« Par cet investissement initial de 50 000 $, je leur garantis l’appui du ministère pour développer le projet de service de remplacement afin de contrer la pénurie de main-d’œuvre rapidement tout en continuant de déployer toute l’énergie nécessaire aux autres actions qui permettront à chaque enfant d’obtenir une place qui répond à ses besoins », a annoncé la ministre lors de la conférence de presse. 

Cette solution pourrait même inspirer d’autres régions comme l’a mentionné Kateri Champagne. « Je suis convaincue que les pistes d’actions que nous trouverons ensemble pourront en inspirer plusieurs », a-t-elle déclaré.

Le service de remplacement pourrait voir le jour dans les prochains mois. « C’est ce qu’on vise », a confié Odette Lavigne avec enthousiasme. 

La visite de la ministre Suzanne Roy a rassemblé de nombreux élus de la Côte-Nord.

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