La ligne Micoua-Saguenay en retard d’un an 

Par Johannie Gaudreault 8:00 AM - 19 août 2023
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Le campement Uaueiashtan a été installé dans le secteur de Labrieville pour accueillir la manne de travailleurs. Photo Hydro-Québec

Les travaux de construction de la ligne à 735 kV Micoua-Saguenay ont pris une année de plus que prévu dans le calendrier d’Hydro-Québec. La mise en service est planifiée d’ici la fin de l’année, alors qu’à la pelletée de terre, la fin de l’année 2022 était ciblée. 

Les travailleurs en sont maintenant à la remise en état des lieux. Cette étape marque la fin des travaux qu’Hydro-Québec doit effectuer avant la mise en service d’une ligne de transport.

Elle comprend le démantèlement des accès temporaires (chemins, ponts, ponceaux), le reboisement des accès temporaires, le retrait de tous les débris et rebuts, le nivellement des sols ainsi que la réparation des infrastructures qui auraient pu être endommagées par les travaux, comme les chemins et les clôtures.

Tous les travaux de construction des sections 3 à 6 (sur le territoire de la Haute-Côte-Nord) sont terminés depuis la mi-mars. La remise en état des lieux devrait se terminer à la mi-septembre, selon l’échéancier. 

« Les chemins et accès qui auront été aménagés exclusivement pour la construction de la ligne ne seront pas entretenus par la suite. Ils feront l’objet d’une remise en état. Une fois celle-ci achevée, les équipes qui étaient affectées à cette section de la ligne quitteront les lieux », explique Andréanne Jean. 

Rappelons que la ligne Micoua-Saguenay, d’une longueur de 262 kilomètres entre le poste Micoua, situé sur la Côte‑Nord, et le poste du Saguenay, au Saguenay–Lac‑Saint‑Jean, permettra de maintenir la fiabilité du réseau de transport d’Hydro‑Québec.

« Elle est rendue nécessaire par la diminution de la consommation sur la Côte‑Nord et la fermeture de centrales thermiques et nucléaires dans le sud du Québec. Ces changements entraînent une augmentation de la quantité d’énergie transportée vers les grands centres par les lignes du corridor Manic‑Québec », informe la société d’État. 

Les travaux de déboisement de l’emprise de la ligne ont débuté en 2019 et les travaux de construction ont été lancés en janvier 2021. À la pointe des travaux, plus de 300 travailleurs ont été embauchés. Un campement a d’ailleurs été installé dans le secteur de Labrieville. 

Bersimis-2

La centrale Bersimis-2, au nord de Forestville, est également l’hôte de travaux depuis l’an dernier afin d’assurer sa pérennité. Des investigations géotechniques ont été réalisées à la digue-2 en juillet. « Cette dernière campagne d’investigation nous permettra de confirmer le type d’intervention qui sera réalisé à partir de 2024 à la digue-2 », confirme Mme Jean. 

En ce qui concerne la digue-1, des investigations géotechniques doivent aussi y être effectuées à partir d’août jusqu’au mois d’octobre.

« Nous avons terminé le remplacement de la deuxième vanne de garde et poursuivons les travaux de mise en service jusqu’à l’automne », ajoute la porte-parole, en rappelant que la première vanne a été remplacée en 2022 et que les cinq vannes de garde de la centrale Bersimis-2 le seront à tour de rôle à raison d’une par année jusqu’en 2026.

La livraison, à Forestville, des deux dernières vannes de garde est prévue pour le printemps 2024. Un transformateur destiné à la centrale Bersimis-2 arrivera cet automne.

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