Des possibilités d’affaires avec le Sénégal pour Production Sembec de Pointe-aux-Outardes

Par Karianne Nepton-Philippe 5:00 PM - 23 octobre 2023 Initiative de journalisme local
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André Gagnon a réalisé de belles rencontres durant sa mission au Sénégal. Photo Facebook : Commerce international Côte-Nord

Le directeur de recherche et du développement chez Production Sembec, à Pointe-aux-Outardes, André Gagnon, revient d’une mission de prospection au Sénégal la tête pleine d’idées de projets et de partenariats pour la production ou l’exportation de semences de pommes de terre. 

Ce dernier indique réfléchir dans quel modèle d’affaires il désire évoluer avec les futurs partenaires rencontrés lors de son séjour dans le pays de l’Afrique de l’Ouest, qui a duré 10 jours au mois de septembre. 

Des échanges stimulants ont été créés avec l’Institut sénégalais de Recherches agricoles et la direction des semences ainsi que des producteurs des semences de base. « Le cœur du projet, ce sont les semences de pommes de terre. C’est d’ailleurs notre spécialisation chez Productions Sembec », souligne le Nord-Côtier, qui a racheté l’entreprise en 2019.

Ce dernier indique avoir reçu un signal clair : « Ils veulent s’impliquer, il y a des gens qui voudraient être partenaires d’affaires. Il y a tellement de choix que nous devrons, de notre côté, réaliser une étude de marché et une analyse pour y trouver les meilleurs partenariats. »

Usine de transformation

L’autre volet du projet consiste en la possibilité de construire au Sénégal des usines de transformation. « Il y avait deux objectifs, dont le dossier de faire des usines de transformation locales là-bas pour l’emploi, car ils ont une priorité incroyable pour de la semence de pomme de terre », mentionne le Nord-Côtier.

Il explique qu’ils ont aussi un objectif de sécurité alimentaire. « Ils sont pris pour exporter beaucoup de semences. Ils sont dépendants des pays européens, principalement la France. Ils veulent, si on peut dire, s’affranchir de ça et de produire des semences de pommes de terre chez eux », explique-t-il. 

Chez Productions Sembec, il y a déjà eu des tentatives pour produire de la semence du côté de l’Afrique, indique M. Gagnon : « Il y a une expertise qui pourrait nous accompagner. »

Le ministère des Relations internationales et de la Francophonie a permis cette mission d’exploration, dans le cadre de l’appel à projets Coopération Québec-Sénégal 2023-2024. Photo Facebook : Commerce international Côte-Nord

Immense intérêt

André Gagnon s’est lancé dans cette mission exploratoire afin de découvrir « comment l’industrie est structurée ». L’intérêt pour les semences de pommes de terre est immense, note ce dernier.

« C’était notre intérêt, parce que j’avais fait des démarches d’exportation vers l’Amérique latine avant la pandémie. J’avais un intérêt d’exporter et je n’étais jamais allé en Afrique », poursuit-il. 

M. Gagnon s’est fait contacter par Abdoulaye Badiane, directeur général et commissaire à l’international chez Commerce international Côte-Nord, concernant un appel à projets dans le réseau au Québec. « C’est un appel à projets pour des projets au Sénégal et ça incluait les semences de pommes de terre », explique M. Gagnon, qui se sentait évidemment interpellé.

S’adapter à la culture

« C’était la première fois que j’allais en Afrique. C’est complètement autre chose. Dans tous les pays de l’Amérique latine, où on est allé pour préparer de l’exportation, il faut s’adapter à la culture. Les organisations ne sont pas non plus les mêmes », note M. Gagnon. 

L’expérience s’est avérée très enrichissante, voire surprenante, pour le Nord-Côtier qui souligne « l’avidité pour des semences de pomme de terre ».

« Que ce soit au gouvernement, dans des organismes publics ou privés, chez les producteurs privés ou encore dans les coopératives, ils ont vraiment besoin de pommes de terre. Ils ne reçoivent pas ce qu’ils commandent chaque année », raconte-t-il­. 

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