La nostalgie de Symphorien

Par Karianne Nepton-Philippe 5:00 PM - 24 novembre 2023 Initiative de journalisme local
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La distribution de la pièce Symphorien a hâte de visiter la Côte-Nord. Photo courtoisie

« Le rideau ouvre et les gens applaudissent en voyant le décor », lance le comédien François Chénier, interprète du personnage mythique de Symphorien, voyant le plaisir du public de revivre les beaux souvenirs dans la pièce du même nom. 

C’est l’événement idéal pour les nostalgiques ; la pièce de théâtre Symphorien s’arrêtera à Baie-Comeau et Sept-Îles, respectivement les 1er et 2 décembre. 

« On ne se mentira pas ! Il y a beaucoup de gens de 60 ans et plus, parce que ce sont eux qui ont connu le règne de Symphorien à la télé, mais il y a aussi beaucoup de jeunes qui découvrent ce type d’humour là », note François Chénier. 

« C’est sûr que ça fait beaucoup appel à la nostalgie », soutient l’acteur, conscient que l’humour de Symphorien n’est pas ce qui est vu au théâtre en 2023. La première de la pièce remontre à l’été 2022 et une centaine de représentations plus tard, l’acteur remarque que « ce qui était drôle à l’époque doit rester là ».

« Les gens sont contents de retrouver des jokes de belle-mère », s’exclame-t-il, précisant que l’action reprend à la fin des années 1970. 

Effectivement, les spectateurs peuvent être rassurés, ils ne perdront surtout pas l’essence même de Symphorien. Le personnage principal haïssait sa belle-mère à l’époque et il continuera de la haïr. Éphrem, lui, continuera de manquer les punchs à ses blagues. 

À la découverte

Même si la nostalgie reste un vecteur important du public de la pièce Symphorien, François Chénier croit que c’est l’occasion idéale pour les plus jeunes de découvrir cet univers unique. 

« Mes deux enfants sont début vingtaine et ils sont venus voir le show. Ils sont revenus, parce qu’ils ne connaissaient pas ce type d’humour, mais ils ont bien aimé ça », raconte ce dernier. 

Même s’il y a eu quelques craintes au départ du projet, celles-ci se sont rapidement dissipées. « Les auteurs Pierre Huet et Louis Saia ont regardé tous les épisodes et il n’y a pas grand-chose à enlever ou à changer, seulement quelques jokes », note M. Chénier. 

Du plaisir pour tout le monde

« Bonyenne qu’on a du fun », laisse échapper François Chénier, définitivement sur un nuage alors qu’il a la chance de faire partie de l’aventure Symphorien. « Il y a un vieux dicton qui dit qu’il ne faut pas avoir plus de fun sur scène que dans la salle. C’est là-dessus qu’on travaille, parce qu’il faut se retenir », poursuit ce dernier. 

Il faut aussi remarquer la joie de M. Chénier de reprendre ce grand rôle. « Adolescent, je disais à mes amis que je voudrais être le Gilles Latulipe de ma génération », raconte celui qui regardait religieusement Les démons du midi

« Je vais toujours dire que pour moi, c’est une chance exceptionnelle », ajoute-t-il. 

Madame Sylvain fait quoi ?

Sans dévoiler le contenu de la pièce, François Chénier vient tout de même piquer la curiosité des gens avec ceci. 

« Madame Sylvain nous a caché qu’elle avait un amant au Lac-Saint-Jean, c’est tout ce que je vous dis. Mais il va y avoir une scène d’amour entre les deux et c’est mon moment préféré dans la pièce », lance le comédien. 

Chose certaine, il souhaite que les plus vieux comme les plus jeunes se déplacent aux représentations à Baie-Comeau et Sept-Îles. « Si les gens restent chez eux ce soir-là, c’est impossible qu’ils aient autant de plaisir », déclare-t-il. 

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