Projet de loi 15 «bancal»: Dubé se cherche un legs politique, dit Marissal

Par Caroline Plante 10:45 AM - 26 novembre 2023 La Presse Canadienne
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Le député solidaire Vincent Marissal. Photo La Presse Canadienne/Jacques Boissinot

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, se cherche un legs politique, mais son projet de loi 15 est «bancal», accuse Vincent Marissal, de Québec solidaire (QS).

En mêlée de presse au congrès de QS à Gatineau, M. Marissal a soupçonné M. Dubé d’être pressé d’adopter sa grande réforme de la santé avant de quitter la politique.

Il anticipe que le ministre forcera l’adoption du projet de loi 15 par bâillon d’ici au 8 décembre, et qu’il en fera porter l’odieux aux partis d’opposition.  

Or, l’opposition refusera de «porter le chapeau», a déclaré M. Marissal. «Il construit l’avion en plein vol avec des pièces de bateau et il ne sait pas où il s’en va», a-t-il fustigé.

«Elle est où l’urgence? Est-ce qu’il veut absolument aller planter la nouvelle pancarte de Santé Québec quelque part dans un édifice à Québec, puis, après ça, ce sera son legs politique?» a-t-il demandé.

Le volumineux projet de loi 15 créerait Santé Québec, une agence qui serait chargée de coordonner les opérations du réseau. Le ministère, lui, se concentrerait surtout sur la définition des grandes orientations.

L’agence Santé Québec deviendrait l’employeur unique pour le réseau de la santé et des services sociaux; les CISSS et CIUSSS y seraient intégrés.

Parce qu’il y aurait un seul employeur, les accréditations syndicales seraient fusionnées. On vise aussi une liste d’ancienneté unique, ce qui permettrait la mobilité du personnel d’une région à l’autre.

Le député de QS Guillaume Cliche-Rivard, qui participe à l’étude du projet de loi 15, prévient qu’il serait risqué d’adopter le projet de loi 15 sans avoir traité les nombreux amendements déposés par le ministre.

«Écoutez, juste vendredi, on a reçu à 16h-16h30 une cinquantaine d’amendements, (…) et c’est comme ça quotidiennement», a-t-il relaté.

«Si on fait ça de manière accélérée en bâillon, il va avoir d’énormes erreurs, et ce sera la faute du gouvernement», affirme-t-il.

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