Centre d’interprétation des oiseaux de proie de Godbout : sa survie dépendra des visiteurs
Le Centre d’interprétation des oiseaux de proie de Godbout est un refuge pour des oiseaux de proie ayant des handicaps permanents et qui ne peuvent retourner en liberté. Photo Noémie Roy
Le Centre d’interprétation des oiseaux de proie de Godbout bat de l’aile même s’il est maintenant ouvert à l’année à un prix d’entrée abordable. La propriétaire et directrice des opérations lance un cri du cœur aux Nord-Côtiers afin qu’ils soutiennent le refuge et lui donnent une dernière chance.
Noémie Roy, technicienne en bioécologie de formation, est complètement tombée sous le charme des oiseaux de proie lors de son stage de fin d’études.
La rencontre d’un Godboutois lui a permis de s’exiler sur la Côte-Nord et d’ouvrir son propre Centre d’interprétation d’oiseaux de proie sur le terrain de son domicile.
Passionnée et amoureuse de son travail, Mme Roy tente de sensibiliser les visiteurs grâce aux rapaces vedettes, quant à l’importance de les protéger et de sauvegarder leurs habitats naturels.
Heureux succès en 2019 lors de l’ouverture, les choses se sont gâtées lors de la pandémie de COVID-19. Les visiteurs se sont faits de plus en plus rares et les citoyens de la région n’ont pas eu le temps de découvrir cet organisme à but non lucratif. « On a eu plus de 2 000 visiteurs de moins qu’on avait espérés l’an dernier », se désole Mme Roy.
Depuis 15 mois, la directrice de l’organisme travaille sept jours sur sept, plus de 60 heures par semaine, et ce, sans salaire. Son désir d’offrir une deuxième vie à ses oiseaux de proie est plus fort que tout.
« Je ne peux pas me résigner à fermer », lance-t-elle avec émotions. Elle ajoute que si elle ferme définitivement ses portes, la plupart des oiseaux devront être euthanasiés. « Nous sommes leur dernière chance », exprime-t-elle.
Le public est la meilleure solution de survie
Même si le député Yves Montigny travaille actuellement sur le dossier pour octroyer une subvention annuelle récurrente du ministère de la Faune à Noémie Roy, le cadran de l’urgence financière continue d’avancer.
La municipalité de Godbout soutient également l’organisme, mais ce n’est pas suffisant, aux dires de la propriétaire.
Une somme de 30 000 $ par année est indispensable en frais de vétérinaire et en nourriture seulement.
Mme Roy est convaincue que si l’organisme était plus connu et surtout visité par les citoyens, elle pourrait réussir à maintenir son centre en vie.
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