Genevieve Ashini se dévoue pour sa communauté

Par Karianne Nepton-Philippe 9:00 AM - 7 mars 2024
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Genevieve Ashini est motivée par sa communauté pour faciliter l’intégration des autochtones chez eux ou a l’extérieur. Photo Facebook

Genevieve Ashini est une personne spontanée qui n’a pas peur de relever les nouveaux défis. Mais son objectif est toujours le même : aider et soutenir sa communauté tout en contribuant à l’éducation populaire.

Elle est originaire de Pessamit. Elle a habité plusieurs années à l’extérieur, mais réside aujourd’hui dans la communauté. 

Intervenante psychosociale de formation, elle a œuvré en santé communautaire pendant un peu plus d’un an à Pessamit. « Mon rôle était de créer des occasions de faire de la sensibilisation, prévention et promotion de la santé », explique-t-elle. 

Un travail qu’elle adorait, mais sur un petit coup de tête, elle s’est lancée dans une autre opportunité qui s’offrait à elle. Elle est maintenant agente de liaison au développement de la main-d’œuvre à Pessamit.

« Je trouvais ce nouvel emploi tellement intéressant, parce qu’il y a de l’accompagnement des membres de la communauté, pour des personnes qui veulent aller travailler à l’extérieur », indique-t-elle. 

Dans le but d’aider

Que ce soit en santé ou en employabilité, sa volonté est d’aider de près sa communauté. Elle démontre d’ailleurs un enthousiasme palpable face à son projet de créer des partenariats avec les entreprises hors de Pessamit pour faciliter l’intégration des membres.

« C’est gagnant de part et d’autre. D’une part, pour les entreprises qui sont en pénurie de main-d’œuvre, mais aussi pour les membres de notre communauté qui veulent tenter une expérience de travail à l’extérieur », lance-t-elle. 

Elle espère sensibiliser les entreprises de Baie-Comeau sur les réalités autochtones. 

Éducation

Il y a aussi l’éducation qui motive Genevieve Ashini dans tout ce qu’elle entreprend. 

D’ailleurs, elle débutera bientôt l’enseignement au Cégep de Baie-Comeau. Il s’agit d’une formation continue sur la sécurisation culturelle auprès des infirmiers. 

« Je trouve ça agréable que ça se fasse au cégep », déclare celle qui y voit un beau travail de l’établissement depuis déjà plusieurs années.

L’éducation aux réalités autochtones, elle le fait déjà avec sa fille depuis son très jeune âge : « J’ai quand même commencé ça très jeune avec elle, car on ne se le cachera pas, on ne fera pas l’autruche. Il y a encore des préjugés. »

« Personnellement, j’ai toujours pris la discrimination comme une méconnaissance  », déclare Genevieve Ashini. « Avec de la connaissance, avec de l’éducation populaire, on va pouvoir faire diminuer les préjugés, peut-être inconscients, mais qui sont là », ajoute-t-elle.

C’est malheureusement lorsqu’un drame survient que les gens découvrent certaines réalités qui vont les toucher, soutient-elle.

«  On est aussi dans un bon momentum. Personnellement, je trouve que ce qui est arrivé à Joyce Esshaquan a vraiment amené ce vouloir de changer les choses, dans plusieurs aspects », note la jeune femme. 

Centre d’amitié autochtone

« C’est tellement triste. J’y pense souvent », lance-t-elle à propos de ce drame. « À ce moment-là, je travaillais pour les centres d’amitié autochtones du Québec à Lanaudière, où il y a un centre d’amitié, un endroit qui est fait pour sensibiliser », poursuit-elle. 

Elle se dit d’ailleurs toujours présente pour s’impliquer au besoin au centre d’amitié autochtone à Baie-Comeau : « Le mouvement des centres d’amitié est quelque chose qui me tient très à cœur. »

Selon elle, « il y a des enjeux dans les communautés, mais il y en a aussi qu’on oublie souvent de mentionner, comme pour les autochtones qui vivent dans les milieux urbains ». 

La santé, la base

Au-delà de l’éducation, la santé, c’est la base de tout selon Genevieve Ashini. La promotion des saines habitudes de vie est importante : « J’ai décidé d’en faire mon mode de vie. Je crois que tout ce qui est santé, c’est la base. »

« Même dans mon métier aujourd’hui, on parle d’employabilité, mais la base pour continuer d’avancer et être capable d’en faire plus, c’est la santé physique et mentale », fait savoir Genevieve Ashini. 

« Si tu mises déjà là-dessus, tu es quand même sur la bonne voie d’en apporter plus, dans ta vie et au niveau de la société », lance-t-elle finalement comme réflexion.