Décès à Uashat : la mère dévoile les circonstances
Kateri Michel. Photo Facebook
Une photo de Kateri Michel a circulé sur les réseaux sociaux. Une personne l’a photographié le matin où elle a été retrouvée. Le bas du corps dénudé, les bras semi-levés, faisant croire qu’elle s’est débattue. L’image a semé l’émoi dans la communauté.
Dans une entrevue à la CKAU, Jeannine Vollant a affirmé que sa fille était intoxiquée à un taux élevé d’alcool et elle qu’elle est décédée de cause naturelle.
« Elle n’a pas été agressée sexuellement ni violentée de quelque façon. C’est une mort naturelle. Elle est décédée d’hypothermie. Elle a été retrouvée dénudée, car lorsque quelqu’un a extrêmement froid, il vient un moment où le corps se réchauffe et pousse la personne à se déshabiller », a-t-elle expliqué.
Peur massive
Dans une vidéo publiée sur Facebook, la mère de Kateri Michel a réclamé aux personnes ayant la photo de sa fille décédée de la supprimer.
« Je n’en veux pas au garçon qui l’a envoyé dans Facebook. Le jeune adolescent m’a appelé. C’était dans un moment de panique, de peur. Il voulait alerter », a dit Mme Vollant.
La mère est d’ailleurs allée rassurer les jeunes de l’école Manikanetish, qui ont été témoins des manœuvres de réanimation qui se déroulait devant les fenêtres de leur école.
« Je l’ai vu qu’ils étaient surpris de ma présence. Je sentais, sur leur visage, leur tristesse quand qu’ils m’ont vu. J’ai bien expliqué que ma fille n’a pas été brutalisée ni agressée, car certaines filles ont refusé de retourner à l’école le lendemain », a-t-elle raconté.
Jeannine Vollant a demandé une présence accrue de patrouilles de la Sécurité publique de Uashat mak Mani-utenam.
Ce n’est pas la première fois que la famille Vollant est confrontée à une mort subite dans les mêmes circonstances. Le cousin de sa fille, Jocelyn Vollant, a été retrouvé aussi décédé d’hypothermie, il y a quelques années.
La sécurité publique et la gestion de crise
L’agent de liaison avec les autochtones à la Sûreté du Québec, Luc Vollant, et le directeur par intérim de la Sécurité publique de Uashat mak Mani-utenam, Carl Jourdain, ont voulu rassurer la communauté en décrivant les étapes d’une enquête dans les crimes majeurs.
« Depuis 2015, avec la vague de suicides que la communauté de Uashat mak Mani-utenam à vécu (…) de là est sorti un rapport. Nous sommes beaucoup plus outillés qu’à l’époque. Nous avons suivi les recommandations », a expliqué M. Vollant à la CKAU.
Dimanche, le service des premières lignes d’Innu Takuaikan Uashat mak Mani-utenam a organisé à Uashat, en face du Pétro-Innu, un café-rencontre. Des intervenants et aidants naturels étaient présents, afin de soutenir la population qui en ressentait besoin.
L’enquête du Bureau du coroner se poursuit.
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