Le premier salon du caribou a ouvert ses portes à Pessamit
Le salon du caribou qui a lieu aujourd’hui, et ce, jusqu’à 20 h a reçu des visiteurs des quatre coins de la province. Photo Anne-Sophie Paquet-T
Uauilatau atiku ! Parlons caribou est le titre qui a été choisi pour ce tout premier évènement afin de répondre aux nombreuses questions des participants sur le caribou forestier.
Un comité organisateur de quatre personnes, dont M. Adélard Benjamin, on mit sur place ce salon pour sensibiliser toutes les populations. Le coordonnateur de projet pour le secteur territoires et ressources est satisfait de l’engouement que l’évènement a créé. « Il y a des gens de partout », fait valoir M. Benjamin. Le journal le Manic à croiser des membres de la communauté de Pessamit, mais aussi des citoyens de la région de Charlevoix, Rimouski, Québec et Montréal.
Plusieurs kiosques étaient sur place pour prouver l’état actuel du caribou forestier et ses enjeux par des experts. Des gens des Premières Nations ont aussi présenté l’importance du caribou forestier dans leur culture et son importance à leur propre survie.
« Cela fait déjà près de trois ans que nous avons officialisés le dépôt d’un projet d’aire protégée pour le territoire du Pipmuakan », explique Marie-Hélène Rousseau, ingénieure forestière pour le secteur territoire et ressources des Innus de Pessamit. Sachant que le gouvernement est bien au fait de l’urgence d’agir, elle ajoute que « ce sont des actions concrètes que nous souhaitons ainsi qu’une réelle volonté politique de sauver le caribou et de soutenir la sauvegarde de la culture innue ».
« On a vu que le gouvernement du Québec et Terre-Neuve n’ont pas assumé leurs responsabilités pour protéger l’espèce », raconte M. Guy Bellefleur parlant du déclin de la Rivière George en 2012. Sa lente disparition découle de cet évènement selon lui. Le négociateur influent dans le dossier de la protection du caribou souhaite mettre en place un plan de gestion pour les cent prochaines années afin d’assurer la pérennité de la ressource. Une stratégie qui avait déjà été tentée en 2017.
Un panel d’aînées de la communauté de Pessamit on prit parole en soirée pour témoigner ce que le caribou ont représenté dans leur vie et comment vivent-ils ce déclin important.
Une célébration traditionnelle appelée Makusham va clôturer l’évènement vers 20 h ce soir. Un rituel accompagné de danse, chant et pulsation du teweikan (tambour traditionnel autochtone) pourra être vécu par les participants présents.
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