C’est la réponse qu’a reçue le comité de parents derrière le projet de l’école alternative dans la Manicouagan, le 15 janvier, par la direction et les membres du conseil d’administration du Centre de services scolaire de l’Estuaire.
Les mamans manicoises Adèle Lavoie, Julie Bérubé, Émilie Dupras-Langlais et Marie-Philippe Bérubé ont pris parole lors de la séance ordinaire du conseil d’administration, tenue cette soirée-là.
Celles qui souhaitaient familiariser les administrateurs avec l’idée d’une école alternative dans le secteur de la Manicouagan l’ont fait « sans imposition aux équipes-écoles et sans critique envers le système éducatif actuel », peut-on lire dans le procès-verbal de la séance, dont Le Manic a obtenu une copie.
Mmes Lavoie et Bérubé ont parlé de la vulnérabilité des enfants de la région, selon de récentes études. À leurs yeux, une école alternative pourrait être une option dans un tel contexte.
Les bienfaits de la pédagogie dans la nature et l’implication des élèves seraient une solution concrète puisque les élèves détiendraient « un plus haut niveau d’engagement », ont-elles affirmé.
Les deux représentantes du comité ont demandé l’ajout ou l’accessibilité d’une ressource du Centre de services scolaire qui connaît les enjeux du milieu éducatif et qui serait prête à faire une première rencontre avec leur comité.
Cette représentante de l’institution scolaire pourrait, de ce fait, aider le comité à faire avancer son projet. Elle pourrait aussi évaluer les coûts et étudier la faisabilité du projet.
La réponse
Yan Bouchard, président du conseil d’administration du CSS de l’Estuaire, a dévoilé lors de la séance que le Plan d’engagement vers la réussite (PEVR) 2023-2027 ne prévoit pas de volet d’école alternative, ce qui rend improbable ce type de projet actuellement.
« Il reste à voir s’il y a une ouverture en vue du prochain PEVR 2028-2032 », indique-t-on dans le procès-verbal.
Du côté de la directrice générale, Nadine Desrosiers, elle maintient que « les équipes-écoles ne semblent pas favorables à des projets d’école alternative ».
« Actuellement, des lettres en défaveur du projet d’école alternative en Haute-Côte-Nord ont déjà été transmises à la direction générale, ce qui renforcit l’idée qu’il n’y a pas de volonté de la part des équipes-écoles du reste de notre territoire », a-t-elle ajouté lors de l’assemblée.
Les parents doivent plus s’impliquer
Josée Mailloux, administratrice du CA, a invité les membres du comité à s’impliquer dans les conseils d’établissement et les activités de l’école en premier lieu. Du même souffle, M. Bouchard a ajouté qu’elles devraient convaincre les membres qui suivent leur projet de s’impliquer davantage dans les écoles.
Après ces réponses, le comité de parents du projet de l’école alternative dans la Manicouagan a envoyé un sondage aux centaines de parents qui avaient montré de l’intérêt sur ce projet dans l’objectif de vérifier leur implication. Une soixantaine de réponses ont été transmises en quelques semaines.
La suite…
« À travers toutes ces démarches, notre objectif est de travailler avec les acteurs et actrices du milieu éducatif pour que le projet, s’il a lieu, se construise en collaboration et non en s’imposant dans le milieu », a répondu à notre courriel le comité du projet.
Ils désirent inviter les parents « à s’impliquer davantage dans les écoles et à celles-ci de fournir les opportunités pour que l’implication soit plus fluide », peut-on lire dans cette même réponse.
La démystification des mythes et préjugés entourant les écoles alternatives est au cœur des préoccupations du comité.
« Nous réfléchissons actuellement sur les meilleures manières de procéder afin de sensibiliser le plus de personnes », résume-t-il.
Le comité de parents du projet de l’école alternative dans la Manicouagan est actuellement en attente d’un retour du Centre de services scolaire de l’Estuaire concernant les ressources humaines avec qui elles désirent discuter.
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