Les chauffeurs d’autobus manifestent à Baie-Comeau

Deux demi-journées de grève se tiennent les 11 et 12 avril à Baie-Comeau pour réclamer un meilleur salaire pour les chauffeurs d’autobus du secteur.

« Depuis 25 ans, on revendique des enveloppes fermées pour les chauffeurs. La distribution ne se fait pas bien. Le gouvernement donne des fonds pour améliorer le sort en général, mais ça ne se rend jamais aux chauffeurs », explique Mario Ouellet, président du syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-aux-Outardes.

Les transporteurs ont des aides financières, qui ne sont pas redistribuées ensuite aux chauffeurs, selon M. Ouellet. Actuellement, les négociations ne donnent pas les résultats souhaités, compte tenu de plusieurs enjeux.

« Ce qu’on voit en ce moment, avec la table de négociations, c’est que l’offre ne représente pas la hausse du coût de la vie, mais ça ne reflète pas non plus ce qui a été donné ailleurs pour combler les problèmes de pénurie », enchérit Guillaume Tremblay, président du conseil central CSN Côte-Nord.

Le salaire n’atteint pas ce qui est offert ailleurs, plaide Mario Ouellet. « Tu vas n’importe où et tu peux facilement travailler à 23 $ de l’heure dès le début. Viendras-tu conduire un autobus à 17 $ de l’heure », demande-t-il.

« Tous les syndicats de transport scolaire sont obligés présentement d’aller en grève », poursuit ce dernier.

Guillaume Tremblay rappelle que l’enveloppe budgétaire bonifiée par le ministère de l’Éducation est insuffisante. « Ça devrait être suffisant, si justement c’était donné aux conducteurs. Sauf que si l’employeur décide de s’en garder pour augmenter ses profits, c’est sûr que ce ne sera pas assez », lance-t-il, précisant que le syndicat demande le minimum.

Plus de détails dans la prochaine édition du journal.