« Je crois qu’il faudra user de stratégies différentes selon les groupes d’appartenance, pour se rallier, se mobiliser sur des fronts communs », lance Jessica Nanipou, directrice du Centre d’amitié autochtone de Manicouagan, lors d’un forum le 23 avril à Baie-Comeau.
Le Forum pour réfléchir régionalement aux moyens de luttes contre la pauvreté a été organisé par la Table des groupes populaires de la Côte-Nord en partenariat avec l’Observatoire des profilages de l’Université de Montréal.
« Le projet, c’est de s’inspirer des luttes du passé pour réfléchir aux moyens d’aujourd’hui. Le but est de susciter une discussion là-dessus. Comment doit-on faire aujourd’hui pour réussir à obtenir d’autres avancées sociales », explique Yann Tremblay-Marcotte, coordonnateur du projet de la mémoire collective sur les luttes à la pauvreté.
Plus de 30 personnes se sont donc réunies à Baie-Comeau, provenant de différents milieux. Que ce soit un organisme venant en aide aux femmes, des représentants de l’industrie saisonnière, un organisme pour les personnes démunies ou encore des voix autochtones, tous ont pu échanger sur leurs enjeux.
« On se retrouve crise par-dessus crise présentement. Si on ne se mobilise pas, rien ne va changer », soutient Michel Savard, coordonnateur de la Table des groupes populaires de la Côte-Nord.
« Aujourd’hui, on touche à peu près à toutes les problématiques qu’on peut trouver. Mais, le fil conducteur, c’est la pauvreté […] ou l’appauvrissement. […] Ce qui est difficile, et ce que je vois sur le terrain, ce sont des mobilisations sectorielles », ajoute-t-il.
C’est aussi un message porté par Line Sirois, directrice générale, d’Action Chômage Côte-Nord : « J’ai envie de travailler avec ces gens-là, j’ai envie d’avoir une lutte où on pourra travailler ensemble et avoir notre plateforme pour faire connaitre nos problématiques en région. »
