On compte plus de 504 démissions du personnel de soutien dans les centres de services scolaire de la Côte-Nord. La Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ) appelle à une action urgente du ministre de l’Éducation, pour résoudre cette crise.
Le président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Éric Pronovost est très préoccupé par la situation.
« Nous assistons à une crise importante en éducation », dit-il. « Ces démissions massives ont un impact sur la charge de travail des personnes qui restent en poste et sur la qualité des services que nous offrons. »
Les raisons de ces départs massifs sont variées.
« Le manque de reconnaissance, les conditions de travail précaires, le manque de ressources et la surcharge de travail sont autant de facteurs qui poussent le personnel de soutien scolaire à prendre la décision difficile de quitter leur emploi dans le domaine de l’éducation », souligne Monica Chiasson, présidente du Syndicat de l’enseignement de la région du Fer (SERF-CSQ).
M. Pronovost mentionne que la violence y est pour quelque chose dans les démissions, mais aussi la précarité d’emploi.
« Sur un peu plus de 40 000 membres, j’ai 75 % qui vivent de la précarité. Ils ont moins de 25 h semaine et doivent avoir plusieurs emplois pour arriver », dit-il.
Éric Pronovost mentionne que, malgré les gains obtenus dans les nouvelles conventions collectives, il reste plusieurs éléments sur lesquels le ministre de l’Éducation doit agir.
« Le personnel de soutien scolaire reste profondément préoccupé par le manque de services aux élèves au quotidien », insiste-t-il. « On ne peut pas vivre dans le sable comme le gouvernement le fait. Je pense qu’il faut qu’il cesse l’ignorance volontaire ».
Le président de la FPSS-CSQ mentionne qu’il y a une question de budget. Des sommes ont été investies en éducation par le passé. Toutefois, selon M. Pronovost, ces montants, un coup divisés dans les écoles, ne représentent que quelques dollars qui au mieux permettent l’installation d’une affiche apposée au mur qui annonce un service d’aide aux élèves.
« Tant et aussi longtemps que l’éducation sera menée par un portefeuille et non par le besoin humain, on va toujours aller dans le mur », dit-il. « Ce sont des humains qui travaillent avec des humains. »
Un exemple de solution concrète ; revoir la formation initiale.
« Il y a de plus en plus de maladie mentale, de plus en plus d’élèves en état de crise. Il faut de la formation en continu pour nous permettre de mieux travailler avec les enfants, les parents, les milieux communautaires, le milieu de la santé », dit Éric Pronovost.
Il croit qu’il faut aussi se questionner sur le modèle d’éducation.
« On est à la croisée des chemins ».
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