Une baie-comoise en Haïti

12 septembre 2012
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Baie-Comeau – Noémie Michaud a participé au printemps dernier au projet Mission humanitaire Haïti 2012 de l’Université de Moncton, grâce à une importante implication personnelle, mais également de son entourage ainsi que de la communauté de Baie-Comeau.

Marlène Joseph-Blais

Lorsqu’elle s’est lancée dans l’organisation de la Mission, en septembre 2011, la baie-comoise Noémie Michaud entreprenait sa dernière année de maîtrise en gestion des services de santé. Comme le projet avait déjà été réalisé par trois groupes au cours des années précédentes, la jeune femme de 25 ans était au courant de l’implication que cela nécessiterait. «J’avais été témoin des autres missions et je savais que j’en étais à me dernière année d’étude, donc c’était maintenant ou jamais», commente-telle. Le séjour visait d’abord et avant tout la promotion du sport pour améliorer la qualité de vie et le mieux-être des enfants haïtiens.

Au cours des huit mois précédant le voyage, Noémie et les 41 autres étudiants du groupe ont déployé tous les efforts nécessaires pour parvenir à amasser au moins 2 000 $ chacun et à collecter l’équivalent de deux sacs de hockey remplis d’équipements destinés aux enfants haïtiens. Au total, 175 000 $ ont été récoltés, tandis que 104 sacs ont été placés dans l’avion au moment où les étudiants s’apprêtaient à s’envoler pour leur séjour, qui s’est déroulé du 28 avril au 10 mai. Parmi les fournitures recueillies, on retrouve des vêtements, de l’équipement de sport, des articles scolaires et même des objets reliés à la santé, tels qu’un électrocardiogramme ainsi que des chaises roulantes.

Une partie des fonds amassés a été utilisée pour payer le voyage, alors que le reste a servi à acheter certaines fournitures remises à la population haïtienne et à financer la construction d’une clinique pour le choléra. Les travaux entourant ce nouveau bâtiment annexé à un hôpital ont été entrepris par les haïtiens eux-mêmes, qui ont reçu de l’aide de la délégation de l’Université de Moncton pour la conclusion du projet. Sur place, les étudiants ont distribué le matériel qu’ils avaient apporté pour la population, en plus de passer de longs moments à jouer avec les enfants pour leur apprendre différents sports.

Noémie, qui travaille actuellement dans le domaine de la recherche à Moncton, considère ce voyage comme une très belle expérience. «Haïti, dans les médias, c’est la pauvreté, les décombres. Quand on y met les pieds, on constate que les gens sont souriants et tellement accueillants», soutient-elle. Le contraste entre le style de vie des habitants rencontrés là-bas par rapport à ceux du Canada était frappant, selon elle. «Nous avons beaucoup plus de moyens qu’eux et nous sommes moins heureux, note la jeune femme. Même s’ils n’ont rien, ils partagent toujours leur bonheur.»

 

Photo : Noémie Michaud a eu la chance de jouer un match de soccer contre l’équipe nationale de l’endroit, au stade de Port-au-Prince, devant 3 000 spectateurs. «L’objectif était de promouvoir le sport féminin dans un pays où l’égalité des sexes n’est pas aussi avancée qu’ici», dit-elle. (Courtoisie Noémie Michaud)

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