Baie-Comeau – Si les prédictions du Centre de santé et de services sociaux de Manicouagan (CSSSM) sont justes, l’établissement devrait atteindre au 31 mars un deuxième équilibre budgétaire consécutif.
Julie-Andrée Verville
«On est en fin d’année, alors on projette deux mois à l’avance, mais, si les tendances avec l’ensemble des directions se maintiennent, on devrait avoir l’équilibre budgétaire. Je suis confiant», indique le directeur général de l’établissement, Daniel Côté. Dans le contexte actuel de pénurie et de coupures dans le réseau de la santé, M. Côté considère que les états financiers sont positifs et que l’équilibre budgétaire pourrait être rendu possible grâce à la poursuite des efforts d’optimisation des ressources et de certaines mesures précises.
Éléments structurants
Selon le directeur du CSSSM, plusieurs mesures structurantes jouent un rôle de premier ordre dans les bons résultats financiers de l’établissement. «Nous avons réduit nos dépenses, sans nuire au maintien et même à l’amélioration des services. Le regroupement du Centre-mère enfant et de la pédiatrie est un bon exemple de mesure structurante, qui a diminué la pression sur le personnel», soutient M. Côté.
La main-d’œuvre indépendante a également coûté moins cher cette année, malgré une utilisation toujours aussi marquée. C’est le taux horaire qui a grandement baissé, passant de 66 $ en 2011-2012 à 57 $ en 2012-2013, alors que plusieurs régions au Québec, dont la Côte-Nord, se sont regroupées pour aller en appel d’offres. La réduction de ce taux horaire a permis au CSSSM d’économiser 850 000 $.
Certains rehaussements de postes, dont les impacts sont difficiles à calculer pour l’instant, puisqu’ils ont été entrepris au cours de l’année, ont joué en faveur des bons résultats que le Centre de santé prévoit. «Cette consolidation des postes a certes amené une stabilité au sein des équipes de travail», considère Daniel Côté.
Imprévus
En cours d’années, le CSSSM a dû conjuguer avec des imprévus, notamment une baisse de financement gouvernemental de l’ordre de 300 000 $ pour les activités chirurgicales. «Malgré ce manque à gagner dans nos revenus, nous nous sommes réajustés et prévoyons quand même l’équilibre», soutient M. Côté. Des frais de chauffage additionnels de quelque 150 000 $ ainsi que des dépenses de 165 000 $ en médicaments antinéoplasiques pour traiter le cancer, qui pourraient toutefois être absorbés par l’Agence de la santé et des services sociaux de la Côte-Nord, ont aussi dû être ajoutés au budget.
Selon la Loi sur l’équilibre budgétaire du réseau public de la santé et des services sociaux, les centres de santé ont l’obligation d’atteindre l’équilibre. Néanmoins, en séance publique le 19 février, le conseil d’administration a soutenu la précarité de la situation, surtout en raison de la difficulté à prévoir l’utilisation de la main-d’œuvre. «Ce n’est pas difficile d’avoir 300 000$ en plus ou en moins», constate M. Côté.
Mentionnons également qu’en avril 2012, le réseau québécois a eu droit à des coupures de 200 millions (M) $, la Côte-Nord à une réduction des revenus de 4 M$ et la Manicouagan à une baisse de l’enveloppe budgétaire de 1,3 M$.
Photo : En séance publique le 19 février, le président du conseil d’administration, Guy Simard, et le directeur général du Centre de santé et de service sociaux de Manicouagan, Daniel Côté, ont précisé que, si la tendance se maintient, un deuxième équilibre budgétaire consécutif se réaliserait au 31 mars. (Archives Le Manic)
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