CSN Côte-Nord : 2015 sous le signe de la mobilisation

9 janvier 2015
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Baie-Comeau – C’est devant un décor rouge vif dénonçant l’austérité que le Conseil central CSN Côte-Nord a dressé son bilan 2014 et annoncé les dossiers majeurs pour la nouvelle année, dont la mobilisation contre le gouvernement Couillard sera dominante en 2015.

Roxanne Simard

D’entrée de jeu, le président du Conseil Central CSN Côte-Nord (CCCN) Guillaume Tremblay, a fait un retour sur les déceptions liées aux actions du gouvernement libéral depuis son arrivée au pouvoir, dénonçant les pertes d’emplois et les conséquences des nombreux projets de Loi pour une région comme la Côte-Nord.

«Tous les projets de Loi mis en place touchent tout le monde et, en 2015, on va commencer à voir poindre les conséquences de tout ça et ça va aussi s’étirer sur plusieurs années», a-t-il lancé. 

Celui-ci s’est aussi dit très heureux de la mobilisation qui s’est fait sentir en 2014, entre autres avec les cinq autobus qui se sont rendus à Québec pour la manifestation nationale.

Perspectives 2015

Pour la prochaine année, la mobilisation sera au cœur des projets de la CSN. Un plan d’action est d’ailleurs déjà en place pour 2015 et des rencontres avec les présidences de syndicat et les députés auront lieu en janvier.

La prochaine campagne électorale fédérale sera aussi majeure en 2015. «Les coupes dans l’assurance-emploi font très mal à une région comme la nôtre et le sous-financement du diffuseur public Radio-Canada est inacceptable. On va s’investir à dedans au maximum», précise-t-il.

Négociations à venir

Parmi les dossiers majeurs du CCCN, notons la négociation des employés du secteur public, dont la convention viendra à échéance en 2015. Elle touche les travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux, de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec.

Selon la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Gisèle Charrette, les offres gouvernementales actuelles ne sont aucunement à la hauteur, puisqu’ils demandent une augmentation d’environ 13 %.

«Si on accepte l’offre, nos travailleurs vont avoir moins cinq pour cent d’augmentation. Ils veulent toucher à ce qui a été acquis dans le passé, c’est inacceptable. Les travailleurs en ont assez et ne peuvent plus se serrer la ceinture», explique Mme Charrette.

De plus, celle-ci se dit très inquiète de la volonté de l’employeur d’éliminer la prime d’éloignement de 8 % pour les travailleurs de Port-Cartier et de Sept-Îles. «Certains vont devoir travailler un an ou deux de plus pour compenser, alors ça va pousser des gens à partir. Nous avons déjà des problèmes de rétention et si nous enlevons ça, la Côte-Nord risque de perdre des travailleurs», ajoute-t-elle, inquiète.