Le sort de l’école Père-Duclos demeure incertain

18 février 2015
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Baie-Comeau –Contre toute attente, le sort de l’école Père-Duclos de Franquelin n’a pas été scellé par les commissaires de la Commission scolaire de l’Estuaire, mardi. Cependant, du côté de Godbout, l’avenir de l’école Mgr-Labrie est assuré pour la prochaine année.

Charlotte Paquet

La décision de maintenir ou fermer la plus petite école du territoire, avec ses huit élèves seulement, se prendra finalement au plus tard le 19 mai.

La commission scolaire est toujours en attente d’un éventuel financement non récurrent du ministère de l’Éducation pour garder l’école de Franquelin ouverte l’an prochain, mais aussi apporter de l’oxygène aux autres petites écoles. Le dossier est en analyse. Il faudra attendre le dépôt des crédits budgétaires, à la fin avril  ou au début mai, pour connaître la conclusion.

La clientèle de l’école Père-Duclos génère à peine 37 000 $ dans les coffres en financement du ministère de l’Éducation, ce qui est même insuffisant pour payer le salaire d’un seul enseignant, a rappelé la présidente du conseil des commissaires, Ginette Côté. La commission scolaire a cependant réussi à maintenir l'école ouverte jusqu’à présent. Ce sera bien difficile de continuer sur cette lancée sans aide du ministère. «On va continuer de taper sur le clou», assure Mme Côté, avec optimisme.

Le maire de Franquelin, Michel Lévesque, demeure aussi confiant qu’une solution sera trouvée. «On ne peut pas se permettre de fermer l’école, car c’est le cœur du village», a-t-il souligné. M. Lévesque a cependant admis que les jeunes familles désertent davantage la municipalité qu’elles ne s’y installent.

Maintien à Godbout

Les parents et la municipalité de Godbout ont appris, mardi, que leur école était sauvée pour un an, mais que la commission scolaire n’allait plus allouer de budget additionnel pour assurer un deuxième poste d’enseignant à temps complet. 

Avec ses 11 élèves, l’école Mgr-Labrie obtiendra des fonds pour un poste et demi d’enseignant. Il en faudrait 15 pour un deuxième poste à temps complet. Actuellement, la commission scolaire puise dans son budget pour permettre deux enseignantes. C’en sera fini pour la rentrée scolaire 2015, à moins d’une aide du ministère.

Toutefois, des démarches sont en cours pour que Godbout bénéficie d’un financement comparable à celui versé à la Commission scolaire du Littoral concernant les ratios maître-élèves. Il est d’un enseignant pour neuf élèves. Le directeur général de l’Estuaire, Alain Ouellet, a rappelé que la réalité de Godbout a des similitudes avec les villages de l’autre commission scolaire.  Il fait référence à des villages pratiquement enclavés en raison d’une route dangereuse et d’une distance d’au moins 30 km de l’école primaire la plus proche.

Présente à la séance du conseil des commissaires avec quelques parents, la mairesse de Godbout, Nicole Champagne, s’est réjouie de la décision de garder l’école du village ouverte, mais a mentionné que le travail se poursuivait pour que Québec permette un ratio d’un enseignant par neuf élèves.

École Mgr-Bouchard

La dernière séance du conseil des commissaires a également permis de confirmer le maintien officiel de la fermeture du troisième cycle d’enseignement du primaire à l’école Mgr-Bouchard de Portneuf-sur-Mer.

Par contre, exceptionnellement pour l’année scolaire 2015-2016, l’enseignement du troisième cycle est permis en raison des prévisions de clientèle.

 

Photo:Présidente et directeur général de la Commission scolaire de l’Estuaire, Ginette Côté et Alain Ouellet poursuivent leurs démarches afin d’assurer la survie  des petites écoles de Franquelin et Godbout et la qualité de l'enseignement qui y est dispensée.

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