Agressions sexuelles sur des mineures: Gustave Marin à l’ombre pour trois ans

19 février 2015
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Un homme de Baie-Comeau, autrefois de Pointe-aux-Outardes, passera les trois prochaines années à l’ombre pour avoir agressé sexuellement quatre jeunes filles d’âge mineur entre les années 1990 et 2009.

Charlotte Paquet

La sentence est tombée mardi après-midi, au palais de justice de Baie-Comeau. Gustave Marin, 76 ans, a admis sa culpabilité à plusieurs chefs d’accusation liés à des attouchements sexuels et incitations à des attouchements. Ses victimes étaient âgées entre cinq et 15 ans au moment des faits. L’une d’elles a subi ses assauts sur une période de dix ans.

La première plainte remonte à 2009. L’accusé avait alors été arrêté et remis en liberté sous conditions. Les policiers avaient poursuivi leur enquête et obtenu de nouvelles dénonciations plus accablantes encore de la première victime. Quatre autres se sont manifestées, mais dans un cas, une personne majeure, les deux chefs d’accusation ont été retirés.

Procès évité

Pour rendre sa sentence, le juge François Boisjoli, de la Cour du Québec, a tenu compte de la proposition commune des procureurs de la défense et de la Couronne dans le dossier. Il a rappelé que les aveux de culpabilité de l’accusé permettent d’éviter la tenue d’un procès et une épreuve supplémentaire pour les victimes, celle de témoigner.

«Je comprends que trois ans pour la première victime, c’est vraiment le minimum», a-t-il d’ailleurs précisé lors du prononcé de sa sentence. Le Code criminel prévoit  une peine maximale de 10 ans d’emprisonnement. Les peines imposées pour les trois autres victimes varient de 30 à 45 jours, mais elles sont purgées de façon concurrente.

En plus de passer les trois prochaines années en pénitencier, Gustave Marin a l’obligation d’être inscrit au registre des délinquants sexuels à perpétuité. Il doit aussi fournir un échantillon de substance corporelle à des fins d’analyse de son ADN.

Enfin, il est interdit à l’homme d’entrer en communication avec l’une ou l’autre de ses victimes et il ne doit pas posséder d’armes à feu pour une période de dix ans.

Des regrets

Quand le juge Boisjoli lui a demandé s’il avait quelque chose à déclarer avant qu’il prononce sa sentence, Gustave Marin a dit regretter ce qu’il a fait à ses victimes.  «Si la vie était une vidéo, je reculerais la cassette, mais je ne peux pas», a-t-il laissé tomber.

 

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