Parc Murray: le comité pour la transparence revient à la charge

17 mars 2015
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Pointe-Lebel – Le Comité pour la transparence et l’équité revient à la charge pour dénoncer l’impact du système de nanofiltration de l’eau potable du parc Murray sur la facture de taxes de l’ensemble des contribuables de Pointe-Lebel.

Charlotte Paquet

Dans une lettre adressée au maire Normand Morin, le comité, sous la signature de Carol Tremblay, André Bossé et André Dionne, dénonce ce qu’il qualifie de persistance à vouloir faire assumer par toute la collectivité les coûts excédentaires imputables à l’alimentation en eau par nanofiltration pour les 50 résidences du parc. Pourtant, précise l’élu, la facture a toujours été partagée par l’ensemble des contribuables et ce, avant même son arrivée à la mairie, en novembre 2013.

La nanofiltration représente des coûts estimés à 115 000 $ par année. Or, même en incluant les revenus générés par la taxe d’eau annuelle de 140 $  et les autres montants récoltés en taxes et/ou loyer auprès des citoyens du parc Murray, il manque encore 78 000 $ pour payer la facture, analyse le comité. Ce montant est à la charge de l’ensemble des contribuables de Pointe-Lebel sous la forme d’une taxe de ,065 cents par tranche de 100 $ d’évaluation.

Le comité déplore que les propriétaires du parc Murray paient une taxe d’eau limitée à 140 $, tandis que la facture moyenne s’élève à 202 $ pour les autres Lebelois desservis par le réseau d’aqueduc. Il rappelle aussi qu’aucun contribuable de Baie-Comeau ou de la Péninsule Manicouagan ne paie aussi peu que 140 $ en taxe d’eau.

Équité

«Il faut que le monde comprenne qu’on vit en communauté. Si on veut réduire les taxes à un moment donné, il faut se donner un coup de main», répond le maire Normand Morin.

Selon lui, pour éviter que l’ensemble des contribuables paie pour le système de nanofiltration, il en coûterait autour de 7 000 $ par mois par propriétaire du parc Murray. «C’est impossible. Ils sont incapables de payer ça tout seuls. On a quand même monté la taxe d’eau de 70 $ à 140 $ au parc Murray», indique l’élu, en référence au montant payé avant l’entrée en poste du nouveau conseil municipal. Et s’ils déboursent 140 $ et non davantage, c’est parce qu’ils paient déjà un loyer pour leur terrain de maison mobile, note-t-il.

De son côté, le comité martèle que les utilisateurs du système de nanofiltration devraient en payer la facture et ce, par souci d’équité à l’endroit des autres contribuables. «Si les résidents de ce parc trouvent que ce concept est inéquitable à leur endroit, il leur est loisible d’aller demeurer ailleurs. La municipalité n’est pas une œuvre de bienfaisance», écrit-il dans la lettre.

La cible

Le maire cible toujours juillet 2015 pour lancer les travaux de mise aux normes des parcs Murray et Langlois. Des démarches sont en cours pour actualiser la subvention de près de 2,5 M $ du programme Chantier Canada-Québec, promise depuis quelques années déjà pour le parc Murray et disponible jusqu’en décembre prochain. Le maire espère que tous les déboursés engendrés depuis pourront être inclus au règlement d’emprunt, notamment la facture pour la nanofiltration, mais l’avenir le dira.

Une fois les travaux de mise aux normes réalisés, la municipalité développera 60 nouveaux terrains dans l’ensemble des deux parcs, permettant du coup d’augmenter les revenus de taxes provenant des propriétaires de maisons mobiles. Comme le souligne M. Morin, ce sera un plus pour le remboursement des coûts d’acquisition de 900 000 $ pour le parc Langlois et de 165 000 $ pour le parc Murray.

 

 

 

 

 

 

 

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