Une vingtaine de personnes reçoivent un cours de «mentorat 101»

20 mars 2015
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Baie-Comeau – Une vingtaine de personnes de la Manicouagan ont pratiquement reçu un cours de «mentorat 101», la semaine dernière, lors d’un déjeuner-causerie organisée dans le cadre du Rendez-vous mentorat Côte-Nord, une semaine consacrée à faire connaître le service.

Charlotte Paquet

Conseillère au service de mentorat pour entrepreneurs en Manicouagan, Sarah Gaudreault a tracé les tenants et les aboutissants de la formule à des intéressés provenant du milieu entrepreneurial, mais aussi d’institutions financières et du monde socioéconomique. Trois témoignages ont été présentés.

Le mentorat consiste en l’accompagnement basé sur la confiance et le respect. Le mentor, qui est un gestionnaire ou un entrepreneur expérimenté, partage son expérience à un autre entrepreneur, appelé mentoré, au chapitre de son savoir-être entrepreneurial. «Ce n’est pas pour aller voir dans les comptes du mentoré, ni lui montrer comment faire, mais plutôt comment être», a précisé Mme Gaudreault.

Une tape dans le dos

Selon la conseillère, le mentor ne donnera jamais la solution à l’entrepreneur qu’il accompagne, mais lui montrera comment aller la chercher. Quand ce sera nécessaire, il lui donnera cette petite tape dans le dos qui motive et fait avancer.

Que ce soit à l’étape du démarrage de son entreprise, de sa croissance ou encore de la relève, le mentoré est celui qui souhaite être accompagné au chapitre de ses attitudes et comportements de gestionnaire, mais en conservant l’entière responsabilité de ses décisions.

Depuis l’avènement du service de mentorat dans la Manicouagan en 2007, 70 mentorés ont été accompagnés. Au sein des 14 dyades (des jumelages) en cours, la moitié des mentorés ont moins de 35 ans et la majorité en sont dans les cinq premières années comme dirigeant d’entreprise.

Réflexions et confidences

Marie-Pierre Roy, de l’entreprise Image Xpert, bénéficie des services d’un mentor depuis quelques années déjà. Elle en a eu trois à ce jour. «Mes mentors m’ont toujours appelée à réfléchir. Un mentor, c’est quelqu’un à qui tu peux confier ce que tu ne peux pas confier à d’autres», a-t-elle témoigné, en insistant sur l’importance de pouvoir aborder certains sujets avec quelqu’un de neutre qui ne se laissera pas envahir par les émotions.

Germain Deschênes, propriétaire d’Hamilton & Bourassa et d’autres commerces, agit aujourd’hui comme mentor, mais a été mentoré pendant sa carrière. Le mentor, a-t-il dit, est une personne qui permet à un autre entrepreneur d’aller plus loin comme individu, de faire grandir son entreprise et d’élargir ses horizons. «Moi, jamais, jamais je ne serais rendu où je suis si je n’avais pas eu des personnes qui m’ont dit de mettre mes tripes sur la table», a-t-il mentionné en guise de conclusion à son témoignage.

Normand Bissonnette, de l’Organisme de bassins versants de Manicouagan, a aussi raconté son expérience de mentor depuis la fin de l’été avec un jeune entrepreneur de la Minganie, dont il a visité l’entreprise. Les échanges se font par Skype, par courriel et par téléphone. M. Bissonnette a d’ailleurs confié qu’il aimerait que son mentoré recoure davantage à lui.

 

Photo: Germain Deschênes, Marie-Pier Roy et Normand Bissonnette entourent Sarah Gaudreault, la conseillère au service de mentorat pour entrepreneurs dans Manicouagan.

 

 

 

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