CIFQ: Il est temps d’agir pour sauver la Côte-Nord

18 mars 2015
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Baie-Comeau – Il est temps pour le gouvernement d’agir concernant le coût de la fibre et la récolte du bois affecté par la Tordeuse des bourgeons de l’épinette (TBE), selon le Conseil de l’industrie forestière du Québec (CIFQ).

Roxanne Simard

En tournée sur la Côte-Nord dans le cadre du Colloque Filière forestière, le président-directeur général de la CIFQ, André Tremblay, reconnait que le gouvernement est rendu à l’heure des décisions et doit établir un coût de la fibre raisonnable.

Il croit aussi que la menace de la TBE peut être utilisée comme une opportunité dans la région. «La TBE pourrait permettre de maximiser la récupération. Toutefois, il est minuit moins une et c’est dangereux si on ne fait rien. PFR à Baie-Comeau est une bonne usine et si les conditions favorables sont mises en place, elle peut avoir une durée de vie intéressante», explique-t-il.

Conditions favorables

Dans le cadre de sa tournée, le CIFQ faisait la promotion de ses quatre suggestions afin de permettre à l’industrie forestière du Québec d’être compétitive. «On pense que les marchés vont s’améliorer, mais il faut créer des conditions et un environnement qui vont permettre d’être compétitif. C’est pourquoi on priorise ces suggestions auprès du gouvernement», affirme le PDG.

Le conseil propose d’abord un support dans le programme pour les chemins multiusagers, ainsi qu’un ajustement du régime forestier et du bureau de mise en marché du bois, principalement afin de faire enlever le prix plancher.

Il suggère aussi que la rente soit créditée au moment de la récolte, précisant que le Québec est le seul à exiger une rente, en plus des droits de coupes. Ces rentes représentent près de 30 millions de dollars pour l’industrie forestière québécoise.

Finalement, le CIFQ souhaiterait des tarifs d’électricités préférentiels pour inciter les entreprises à se moderniser ou migrer vers des produits différents.

Selon M. Tremblay, ces suggestions sont peu coûteuses pour l’État et rapporteraient 60 $ pour chaque mètre cube transformé.

Greenpeace

Concernant la campagne de boycottage de Greenpeace, M. Tremblay a tenu à préciser qu’il s’agit de la désinformation et que c’est inacceptable «On a un régime qui encadre nos pratiques et celles-ci sont dans les plus rigoureuses. On nous fait passer pour les parias de l’industrie et ça fait mal. La filière est très fragile et on devrait tous être solidaires», a-t-il lancé

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