Le Défi La Muraille de Chine comble Karyna

3 juin 2015
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Baie-Comeau – Karyna Paredes est de retour du Défi La Muraille de Chine, ce nouvel événement-bénéfice de l’organisme Courir pour la vie, en mouvement pour la prévention du suicide. En plus de lui avoir permis de remettre 4 586 $ au Centre de prévention du suicide de la Côte-Nord, la jeune femme considère qu’il lui aura donné la chance d’apprendre beaucoup sur elle-même.

Charlotte Paquet

Courir pour la vie s’associe généralement à des événements sportifs déjà existants. Ainsi, des marcheurs et des coureurs peuvent choisir de recueillir des dons pour la prévention du suicide, comme cela se fait depuis 2013 au demi-marathon Rosaire-Roy de Port-Cartier. Le Défi La Muraille de Chine en était cependant à sa toute première édition. Là-bas, cinq Québécois associés à la cause de la prévention du suicide se sont greffés à un groupe d’une soixantaine d’Européens, du 8 au 17 mai.

Le défi comme tel consistait en quatre étapes de course (ou de marche) d’une distance moyenne de 20 kilomètres sur la Grande muraille de Chine, et ce, sur quatre jours consécutifs. Pour une coureuse expérimentée comme Karyna, on aurait pu croire que ce fut facile, mais loin de là. «C’est sûr que les 20 kilomètres, ce n’est pas sur le plat. Il y a des côtes et des marches, des marches et des marches à monter avec le soleil et jusqu’à 35 degrés. Le dénivelé est vraiment important. C’est très dur comme défi», souligne-t-elle. Pour s’entraîner, elle avait pourtant multiplié les montées des marches du centre Henry-Leonard et l’ascension de la côte de la Cathédrale, entre autres.

Ses apprentissages

«J’ai appris beaucoup sur moi dans les quatre jours de course. J’ai appris à accepter l’aide des autres aussi. Je suis vraiment fière de l’avoir fait. C’est un super gros défi», raconte la Baie-Comoise.

Elle dit d’ailleurs avoir appris tout au long du parcours qui l’a menée jusqu’en Chine. «J’ai appris que c’est pas facile ramasser des sous. Je m’attendais à avoir plus. Je visais 5 000 $. Malgré ma déception, j’ai continué. J’ai vécu plein d’autres choses. Là-bas, il m’a fallu m’adapter à un groupe. J’avais un double choc culturel avec la Chine en plus de l’Europe», note-t-elle.

Si Karyna Paredes a fait de la prévention du suicide une cause importante à appuyer, ce n’est pas étranger au fait que, comme éducatrice spécialisée, elle côtoie souvent des jeunes qui passent par des bouts difficiles. Or, explique-t-elle, si l’organisme Courir pour la vie associe la course et la marche à la prévention du suicide, c’est parce qu’ils nécessitent un dépassement de soi pour surmonter les obstacles et démontrent «qu’en bout de ligne, la vie vaut la peine d’être vécue», conclut la jeune femme.

 

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