Louisa fête ses 100 ans en famille

28 septembre 2015
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Baie-Comeau – Louisa Bulger Arsenault a célébré un anniversaire important dimanche. Elle a eu 100 ans. Quand elle se souvient de son enfance, qu’elle a passée malade, et de sa mère qui répétait qu’elle ne pourrait jamais travailler fort dans sa vie, la centenaire ne peut s’empêcher de s’exclamer en souriant : «C’est drôle comme la vie nous joue des tours parfois.»

Charlotte Paquet

Locataire à l’Oasis des Pionniers depuis deux ans après avoir habité une dizaine d’années aux Résidences du Père-Méthot, rue Carleton, Mme Bulger Arsenault est loin de faire son âge. Des bien plus jeunes pourraient  lui envier la peau lisse de son visage. Oui, elle éprouve quelques petits problèmes de santé liés à son âge, mais, globalement, elle resplendit. 

Même si elle se dit prête à partir pour l’autre monde quand l’appel viendra, la dame se satisfait de ce que la vie lui apporte aujourd’hui. Ce qu’elle souhaite plus que tout, c’est de ne jamais devenir un poids pour ses enfants. «Ça ne me fait rien d’avoir 100 ans, mais je demande au Bon Dieu tous les soirs de ne pas être une charge pour les enfants», indique-t-elle d’un ton assuré.

Mme Bulger Arsenault ne trouve pas le temps long. «Je ne suis pas une personne ennuyeuse», raconte celle qui dit faire de petites marches dans l’édifice et écouter les bulletins de nouvelles à la télévision. Elle aime aussi s’installer avec un livre dans le petit salon près de l’entrée principale de l’Oasis des Pionniers.

Veuve à 46 ans

La nouvelle centenaire a quitté son Shippagan natal, au Nouveau-Brunswick, pour s’établir à Baie-Comeau en 1937, l’année de la fondation de la ville. Elle a travaillé comme servante dans des maisons privées. Elle s’est d’ailleurs occupée de bébé Brian Mulroney à l’époque.

Mme Bulger Arsenault a connu ici son mari, Éloi Arsenault. Le couple a eu trois enfants, Gilbert, Gilberte et Marcel, son «bébé», comme elle l’appelle. En 1962, elle devenait veuve à l’âge de 46 ans. Quatre ans plus tard, son fils aîné, alors jeune marié, perdait la vie dans un accident de voiture.

La dame ne s’est jamais remariée. Elle n’a jamais oublié son Éloi. Dans son cœur et dans sa tête, dit-elle, il est toujours là. «J’ai eu quatre fois de grandes demandes, mais je ne pouvais pas, car j’étais mariée», mentionne-t-elle, attendrissante.

Celle qui a assisté à la naissance et le développement de la ville de Baie-Comeau n’aurait jamais cru atteindre cet âge. Par contre, précise-t-elle, de nos jours, de plus en plus de personnes célèbrent leur 100 ans. Son ancienne voisine de la rue Laurier, où elle a résidé jusqu’au début des années 2000, a d’ailleurs célébré aussi son centenaire il y a six mois. Sa propre belle-mère est morte à 96 ans, et ce, dans les années cinquante, ce qui était très particulier dans ce temps-là, précise-t-elle.

Louisa Bulger Arsenault a le bonheur d’avoir ses deux enfants à Baie-Comeau. Sa famille compte aussi quatre petits-enfants et trois arrière-petits-enfants. 

 

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