Une échelle coincée en pleine intervention, oui, c’est possible

Par Charlotte Paquet 14 janvier 2016
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Baie-Comeau – Une échelle aérienne qui refuse de se déployer lors d’un sauvetage ou du combat d’un incendie peut avoir des conséquences tragiques, mais ça peut arriver à n’importe quel service d’incendie malgré toutes les mesures de prévention.

C’est ce que confirme le pompier-préventionniste du Service d’incendie de la Ville de Baie-Comeau, Simon Leblanc.
La semaine dernière, un incendie allumé dans un logement du quatrième étage d’un immeuble de l’arrondissement Charlesbourg à Québec a entraîné ses trois occupants à sauter d’une fenêtre. Les pompiers étaient sur place, mais l’échelle de leur camion s’est coincée lors de son déploiement.

À Baie-Comeau, le camion incendie est inspecté quotidiennement, et ce, deux fois plutôt qu’une, soit lors des quarts de travail de jour et de soir. Une fois par semaine, l’échelle est déployée afin de s’assurer de son bon fonctionnement. «Est-ce que ça se peut une défaillance en pleine intervention, oui, ça se peut», insiste M. Leblanc.

Comme il s’agit de systèmes mécaniques et hydrauliques, les pompiers ne sont jamais à l’abri d’une défectuosité des équipements de leur camion. Un événement comme celui de Charlesbourg ne s’est jamais produit à Baie-Comeau, heureusement. «Je vais toucher du bois, car ça ne nous est pas arrivé», ajoute le porte-parole.

Les appareils respiratoires sont également vérifiés sur une base régulière par deux pompiers experts dans le domaine. De plus, à chaque retour d’intervention, un inventaire est fait afin que s’assurer que tout soit conforme pour répondre au prochain appel.

Rarement utilisée

Il n’en reste pas moins que l’échelle aérienne des pompiers est très très rarement utilisée pour l’évacuation de personnes lors d’incendie à Baie-Comeau. En poste depuis 1998. M. Leblanc se souvient d’un seul événement du genre lors d’un incendie survenu à la résidence des garçons du Cégep de Baie-Comeau.

L’équipement sert cependant souvent au combat des incendies. Il permet aux pompiers d’accéder au toit d’édifices en feu.

Enfin, concernant la disponibilité d’un gigantesque matelas pour atténuer l’impact de la chute des victimes, comme on voit dans les films, M. Leblanc indique que ça n’existe pas à Baie-Comeau. Il mentionne d’ailleurs que pareil équipement devrait être gonflé avant, ce qui nécessiterait un certain temps.

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