Une entreprise privée finance l’école de Franquelin

Par Charlotte Paquet 14 janvier 2016
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Baie-Comeau – Une entreprise privée qui verse un don pour contribuer au maintien de l’école d’un village est du jamais-vu à la Commission scolaire de l’Estuaire (CSE), mais c’est pourtant ce qui vient de se passer à l’école Père-Duclos de Franquelin.

Le Groupe Axor a offert un montant de 30 000 $ à la municipalité de Franquelin au cours de l’automne. L’argent est destiné spécifiquement au maintien des services éducatifs de l’école Père-Duclos pour l’année 2016-2017.

L’établissement, faut-il rappeler, est sur la corde raide depuis 2013 déjà en raison du très peu d’élèves qu’il accueille. À peine six élèves y étudient cette année. La commission scolaire ignore le nombre prévu pour 2016-2017 étant donné que la période d’inscriptions se poursuit.

Le sort de l’école devrait être à nouveau réévalué à la réunion de février du Conseil des commissaires de la CSE. En raison du projet de loi 86 modifiant l’organisation et la gouvernance des commissions scolaires à compter du 1er avril, il est cependant possible que les commissaires choisissent de simplement prolonger la décision de maintenir l’école ouverte pour laisser leurs successeurs décider de l’avenir.

Partenaire avec la municipalité dans la Société d’énergie de la rivière Franquelin, qui exploite la minicentrale hydroélectrique de la chute Thompson, Axor n’en est pas à ses premières contributions à la vitalité de la communauté. Comme l’explique la directrice générale de la municipalité, Diane Cyr, quand l’entreprise a été interpellée par le conseil municipal pour collaborer au projet de maintien de l’école, elle a répondu présente.

Utilisation incertaine

Est-ce que le don du Groupe Axor pourrait véritablement servir à garder l’école ouverte? Rien n’est assuré, selon la porte-parole de CSE, Patricia Lavoie. Cette possibilité devra être validée auprès du ministère de l’Éducation. «La fiscalité des commissions scolaires n’est pas simple», souligne-t-elle.

Mme Lavoie admet cependant que des entreprises privées ont déjà fait des dons pour la concrétisation de projets particuliers dans les écoles. Elle cite notamment un don de la Céréalière Cargill pour l’achat de tableaux interactifs.

 

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