27 avril 2024
Baie-Comeau – La MRC de Manicouagan s’outille pour débusquer les irrégularités dans son arrière-pays. Grâce aux orthophotographies, les villégiateurs tentés de camoufler de petits détails qui peuvent faire la différence n’ont qu’à bien se tenir.
Images aériennes d’une qualité impressionnante, les orthophotographies sont fournies par le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles. La MRC a reçu 2 900 photos en 2015 et il lui en reste autant à obtenir dans les prochains mois, ce qui lui permettra de couvrir l’ensemble de son territoire.
Le coût du contrat se situe à 42 600 $. L’investissement a rapidement été rentabilisé. Les images ont été prises en 2013. Normalement, le ministère renouvelle sa banque aux 10 ans.
Comme l’explique le préfet de la MRC et maire de Baie-Comeau, Claude Martel, les photos des quelque 3 000 chalets et autres bâtiments érigés sur le Territoire non organisé de la Rivière-aux-Outardes procurent des informations précieuses. Elles permettent notamment de vérifier le respect de la réglementation et la véracité des données fournies par les demandeurs de permis.
De plus, les orthophotographies ont l’avantage d’éviter des déplacements d’employés sur le terrain. Certains secteurs sont très difficiles d’accès. « On sauve du temps et c’est très précis et complet. On vérifie les chalets, nos évaluations, les localisations, les grandeurs et les squatters. S’il y a des irrégularités, on les voit », mentionne M. Martel.
Outil de mesure
Les orthophotographies peuvent être zoomées et un outil de mesure permet de connaître les dimensions exactes des bâtiments et autres constructions.
« Ça arrête bien du chialage », ajoute l’élu. Il cite l’exemple d’un villégiateur qui, pour éviter une augmentation de l’évaluation de sa propriété, pourrait vouloir s’obstiner sur les dimensions réelles de son nouveau patio ou de l’agrandissement qu’il vient d’effectuer. Les employés du secteur de la gestion financière de la MRC de Manicouagan sortent alors les images de sa propriété.
En riant, le préfet souligne que certains détenteurs de baux de villégiature peuvent même avoir « oublié » la remise qu’ils ont construite l’année précédente. La MRC se charge de leur rafraîchir la mémoire avec photo à l’appui.
