Catherine Leblanc revient à ses anciennes amours

Par Charlotte Paquet 11 février 2016
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Baie-Comeau – Une jeune femme de Baie-Comeau vient de se lancer en affaires. Avec Éduc-K9, Catherine Leblanc choisit un domaine qu’elle connaît bien, celui de l’éducation canine. D’autres projets liés aux chiens sont dans sa mire à compter de l’automne prochain, mais d’ici là, elle va se donner du temps pour mettre au monde son cinquième enfant.

À 31 ans, Catherine Leblanc est de retour au bercail après un intermède d’un an et demi dans la région du Saguenay et dans l’Ouest canadien en motorisé avec son conjoint et ses quatre enfants. Quand elle a appris qu’elle était enceinte, elle a décidé de reprendre le chemin de la maison, pour ainsi dire. Elle est installée à Baie-Comeau depuis novembre. « Je ne me voyais pas accoucher de mon cinquième enfant sans ma mère à mes côtés », raconte celle dont le conjoint, retraité des Forces canadiennes, est très présent auprès des petits.

L’amoureuse des chiens n’est pas une nouvelle venue en affaires. De 2009 à 2014, elle a opéré Le Blanc Berger, à Pointe-aux-Outardes. En plus d’y faire l’élevage de chiens de la race Yorkshire, elle a donné des cours d’éducation canine de 2010 à 2013.

Catherine Leblanc n’avait pas planifié repartir en affaires. « Je me le suis fait demander. On me demandait : “Recommences-tu à donner des cours?”. Les gens me disaient que c’était un besoin », explique-t-elle.

Sur Place La Salle

Éduc-K9 a établi ses pénates au 40, place La Salle. Pour le début des cours d’éducation canine, la jeune femme s’attendait à réunir huit intéressés dans un groupe. Or, surprise!, la demande est telle qu’elle a formé cinq groupes jusqu’à présent.

 « Il faut être prêt à travailler, à vouloir le bien de son chien et à vouloir une bonne relation avec son chien. » – Catherine Leblanc

L’ouverture officielle de l’entreprise s’est faite jeudi dernier avec un cours théorique auquel ont assisté une soixantaine de personnes. Mardi soir, un premier cours pratique a été offert.

Les cours d’éducation canine s’adressent à tout le monde et sont pour toutes les races de chiens, peu importe leur âge. « Généralement, ceux qui prennent le cours, c’est  un peu tout le monde, mais pour ceux qui restent, c’est un peu différent. Ça demande un changement d’attitude pour avoir une bonne réponse de son chien. Ça demande un investissement minimum, un investissement du maître par rapport au chien », explique l’éducatrice canine.

Chiens et psychiatrie

Catherine Leblanc a de beaux projets dans ses cartons. L’un d’eux touche son retour à l’élevage de chiens à compter d’octobre prochain. Elle vise les Labrador afin d’en faire des chiens de services psychiatriques pour soutenir, dit-elle, les victimes d’un syndrome post-traumatique, dont d’ailleurs souffre le père de ses enfants. Les personnes atteintes d’un trouble du déficit de l’attention, de trisomie et de troubles anxieux, entre autres pathologies, peuvent aussi y trouver leur compte.

Les Labrador sont reconnus comme des chiens forts psychologiquement. C’est pour cette raison qu’ils sont ciblés. Ils sont capables de supporter une crise d’autisme sans avoir peur, indique la jeune femme. Un chien de services psychiatriques peut même avertir son maître que l’heure est venue de prendre sa médication. Dans le fond, il est d’une certaine façon le pendant des chiens Mira pour les aveugles.
Catherine Leblanc poursuit actuellement sa formation à distance avec un professionnel du Nouveau-Mexique.

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