Le député Ouellet réclame l’équité en région

Par Charlotte Paquet 20 septembre 2016
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Baie-Comeau – Le député Martin Ouellet est monté aux barricades, la semaine dernière, pour dénoncer les propos qu’il qualifie d’injustifiés contenus dans un communiqué émis par le gouvernement du Québec et voulant que Sept-Îles soit « la pierre angulaire du développement économique de la Côte-Nord et le point de rencontre de la Stratégie maritime et du Plan Nord. »

Ce communiqué faisait suite au passage à Sept-Îles, le 14 septembre, de la délégation d’une quinzaine de diplomates d’États membres de l’Union européenne en visite au Québec pour parcourir le territoire de la Stratégie maritime.

Le député avait déjà essuyé une première déception en constatant que Baie-Comeau était exclue de l’itinéraire de cette délégation. Il avait dénoncé publiquement ce fait en soulignant avoir l’impression que « Baie-Comeau ne reçoit pas le maximum de visibilité au sein des stratégies gouvernementales ».

Or, quelques jours plus tard, il a été complètement atterré par les commentaires du ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’amour, à l’effet que Sept-Îles était la pierre angulaire du développement économique de la Côte-Nord.

Tout en précisant ne rien vouloir enlever à Sept-Îles et se réjouir plutôt des investissements qui y sont consentis, le représentant de la circonscription de René-Lévesque insiste cependant sur le fait que la Côte-Nord, c’est plus qu’une ville. Selon lui, d’utiliser l’expression de pierre angulaire, « c’est comme dire que tout se passe à Sept-Îles et que les autres ont ce qui reste ».

Diminutif

« C’est très diminutif de mettre beaucoup de lumière à un seul endroit quand il reste beaucoup de zones d’ombres sur d’autres endroits », insiste M. Ouellet.

« M. D’amour et ses collègues doivent comprendre que lorsque le gouvernement du Québec investit dans un endroit sur la Côte-Nord, on ne règle pas pour toute une région. Dans quelle mesure les citoyens et citoyennes de Sacré-Cœur, Forestville ou Baie-Comeau bénéficient d’un investissement fait à plus de 400, 300 ou 200 kilomètres de leur municipalité respective? » questionne-t-il encore.

Le député de René-Lévesque en appelle à l’équité à la grandeur de la région. « On ne veut pas un retour du balancier, on veut juste l’équité », martèle-t-il.

 

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