Un ours tombe dans les pommes

Par Charlotte Paquet 30 septembre 2016
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Pendant près d’une heure et demie, l’ours a fait des allers-retours entre le pommier et l’arrière de la résidence, où il se reposait.

Pendant près d’une heure et demie, l’ours a fait des allers-retours entre le pommier et l’arrière de la résidence, où il se reposait.

Baie-Comeau – Un ours blessé à une patte s’est sustenté à même un pommier, tout en s’accordant une période de repos, jeudi, rue Jean-Baptiste-Franquelin, à Baie-Comeau.

L’animal aura poursuivi son petit manège pendant environ 90 minutes avant que des agents de protection de la faune interviennent pour le récupérer.

Il était près de 11 h lorsque Rémi Carrier a aperçu la bête qui se déplaçait en boitant. Il était en train d’effectuer des travaux à la porte avant de sa résidence avec son frère (ce dernier était de dos) lorsqu’il l’a vu passer. Il s’est alors écrié : « Il y a un ours ». Son frère, lui, croyait à une plaisanterie.

Un appel a été fait au 911. Les policiers sont arrivés rapidement.

L’ours, de grosseur moyenne selon M. Carrier, s’est installé sur le terrain de son voisin d’en face afin de déguster les fruits de son pommier. « Il allait manger des pommes et allait ensuite se cacher derrière la maison. Puis il revenait manger des pommes et retournait se protéger près du garage. Il a dû manger presque un panier de pommes », raconte le témoin, en riant.

Les deux hommes ont laissé l’animal vaquer tranquillement à ses occupations. « Il était couché à 30 ou 40 pieds de nous. Il était bien tranquille et relaxe. On ne l’a pas énervé », poursuit M. Carrier.

La présence de l’ours n’a pas créé d’attroupement. Le propriétaire de la résidence en question, possiblement un travailleur de nuit, n’a jamais eu connaissance de quoi que ce soit puisqu’il dormait. Quant aux voisins, ceux qui sont arrivés pour l’heure du dîner sont rapidement rentrés chez eux.

Cent kilomètres au nord

À leur arrivée sur les lieux, les agents de protection de la faune ont neutralisé la bête à l’aide d’une fléchette anesthésiante. Comme l’explique le sergent Michel Gagnon, de la Direction de la protection de la faune à Sept-Îles, l’ours a été récupéré à quelque 400 mètres plus loin, ce qui est tout à fait normal. Il a ensuite été transporté au bureau de Baie-Comeau où les soins habituels dans pareilles circonstances lui ont été prodigués.

Trois heures plus tard environ, l’animal a été libéré à une centaine de kilomètres au nord de la ville, après que les agents se soient assurés qu’il soit bien réveillé. Avant de lui redonner sa liberté, explique le sergent, il faut respecter une distance d’au minimum 75 kilomètres, sinon il y de fortes chances qu’il revienne en zone urbanisée.

« Les agents m’ont dit que, lorsqu’ils l’ont libéré, il est parti au petit trot et bien en forme », conclut M. Gagnon.

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