Les deux ATR repartent à la recherche de la perle rare

Baie-Comeau – Les deux associations touristiques régionales (ATR) de la Côte-Nord repartent à la recherche de la perle rare pour occuper le nouveau poste de direction générale régionale, qui doit succéder aux deux directions générales actuelles dans le processus de révision de la gouvernance. Des cinq dossiers de candidature analysés, aucun n’a été retenu.

Réunis à Sept-Îles le 20 septembre, les 25 membres des deux conseils d’administration ont convenu de retourner en appel de candidatures. Ils ont pris cette décision à la lumière du rapport d’un comité de sélection soutenu par la firme Malette, de Baie-Comeau.

Quatorze personnes ont répondu à l’appel de candidatures lancé en mai dernier, mais seulement cinq d’entre elles ont passé à l’étape suivante. Trois résident sur la Côte-Nord et deux dans la région de Montréal. « C’est sûr qu’on aimerait que ce soit quelqu’un de la région », concède Paryse Deschênes, présidente de l’ATR de Manicouagan

Des deux directrices générales en poste sur la Côte-Nord, seule celle de Manicouagan, Grétha Fougères, a posé sa candidature.

Bon travail

La présidente Deschênes se défend bien de voir comme un vote de blâme envers Mme Fougères le fait qu’elle n’ait pas obtenu le poste. « La raison, ce n’est pas que la directrice générale n’était pas efficace. Ces deux directrices-là font un très bon travail. Sauf que Mme Fougères n’avait peut-être pas toutes les qualifications selon la définition de tâches et les attentes des deux conseils d’administration », indique-t-elle.

Rejointe au téléphone, Grétha Fougères avoue qu’elle avait le gout de relever ce nouveau défi, d’où sa décision de poser sa candidature. « J’ai été rencontrée en entrevue », souligne-t-elle, des teintes de déception évidentes dans la voix.

Malgré ce revirement, la principale concernée continue de croire à l’importance que la Côte-Nord parle d’une seule et même voix en tourisme. « Je crois à la démarche Côte-Nord, je l’ai partie », précise celle qui, pour le moment, s’engage à travailler pour assurer une continuité à l’ATR de Manicouagan.

Trois mois

Les deux ATR se donnent trois mois pour dénicher le bon candidat. Le deuxième appel de candidatures est sur le point d’être lancé. Selon Paryse Deschênes, il ne faut pas étirer la période outre mesure afin d’éviter de pénaliser les deux associations.

Deux firmes de consultants privées sont associées à l’ensemble de la démarche. La firme Mallette, de Baie-Comeau, est responsable des entrevues avec les candidats et du soutien au comité de sélection, tandis que DAA Stratégie, une firme de l’extérieur de la Côte-Nord spécialisée en tourisme et marketing, accompagne les deux ATR et leurs employés d’un bout à l’autre du processus de révision du modèle de gouvernance.

Amorcée à la fin du printemps 2016 et devant s’étendre sur une période d’un an, la démarche de révision représente un budget de quelque 80 000 $, dont environ 3 000 $ liés directement au lancement d’un deuxième appel de candidatures. Emploi-Québec soutient financièrement les deux ATR, par l’entremise du comité de concertation d’entreprise mis en place.