L’urgence déborde depuis deux semaines

Par Charlotte Paquet 26 octobre 2016
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Lise Boivin admet que les patients âgés de 75 ans et plus créent une pression sur l’urgence. Ils sont de plus en plus nombreux à s’y retrouver

Lise Boivin admet que les patients âgés de 75 ans et plus créent une pression sur l’urgence. Ils sont de plus en plus nombreux à s’y retrouver

Baie-Comeau – L’urgence de l’Hôpital Le Royer à Baie-Comeau déborde depuis deux semaines, sans qu’une quelconque épidémie d’influenza ou autres frappe la région.

Le nombre de personnes sur civière a atteint les 17 à un certain moment, soit 170 % de la capacité du service. Encore lundi, 14 personnes occupaient une civière. Malgré le nombre élevé de patients, l’unité de débordement de huit lits n’a toutefois pas eu à être rouverte.

« Il y a toutes sortes de causes, c’est varié », souligne Lise Boivin, directrice adjointe volet administratif des services professionnels au Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord, en ce qui touche les ennuis de santé des patients.

Les 75 ans et plus

Par contre, s’il y a une chose de sûre, c’est que les personnes âgées de 75 ans et plus créent une pression sur les services. En début de semaine, on en comptait 8 sur les 14 patients occupant une civière à l’urgence.

Le nombre de personnes âgées observées à l’urgence augmente. D’avril à septembre 2015, un total de 93 aînés de 75 ans et plus ont séjourné à l’urgence, tandis que pour la même période un an plus tard, le chiffre a bondi à 127, une hausse de près de 30 %.

En plus d’inciter les personnes vulnérables à se faire vacciner contre l’influenza, Mme Boivin recommande aux gens éprouvant un problème de santé à appeler leur médecin afin de vérifier la possibilité d’obtenir un rendez-vous pour une consultation avant de choisir de se rendre à l’urgence. « De plus en plus, les médecins en cabinet ont l’accès adapté », indique-t-elle. L’accès adapté permet de dégager des plages horaires pour les urgences mineures.

De l’amélioration

Malgré la situation difficile de l’urgence ces deux dernières semaines, des améliorations sont observées sur une base annuelle. Ainsi, les six premiers mois de l’exercice financier 2016-2017 révèlent une diminution de la durée moyenne de séjour sur civière comparativement à la même période un an plus tôt. Elle est passée de 19,9 heures à 16,1 heures. La cible demeure cependant sous les 12 heures.

Le taux de séjour de plus de 48 heures a aussi diminué de 12 % à 6 %. « Donc, nos patients retournent à domicile ou montent sur les étages plus vite », se réjouit Mme Boivin.

Une équipe de professionnels de divers horizons travaillent depuis plusieurs mois pour améliorer les choses, notamment au chapitre de la pression exercée par les personnes de 75 ans et plus. « On met beaucoup d’efforts pour bien répondre aux besoins de ces personnes-là et éviter une hospitalisation », ajoute la directrice, en rappelant la perte d’autonomie des aînés s’accélère lors d’une hospitalisation. D’où l’importance du développement des services de maintien à domicile adaptés à la réalité.

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