Claude Ruest redevient pompier à Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 9 novembre 2016
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Congédié en janvier 2016 comme directeur du Service de la sécurité publique de la Ville de Baie-Comeau, Claude Ruest réintègre la brigade de pompiers à la suite d’une entente intervenue avec le syndicat.

Congédié en janvier 2016 comme directeur du Service de la sécurité publique de la Ville de Baie-Comeau, Claude Ruest réintègre la brigade de pompiers à la suite d’une entente intervenue avec le syndicat.

Baie-Comeau – La partie de bras de fer entre l’ex-directeur du service de la sécurité publique de la Ville de Baie-Comeau, Claude Ruest, et son employeur vient de se terminer. À la suite d’une entente intervenue avec le syndicat, le principal concerné retourne au travail comme pompier permanent de classe 1.

Claude Ruest a repris le boulot jeudi. Il se trouve en réintégration progressive pour une durée de deux semaines. Son premier quart de travail régulier est prévu le 14 novembre. « Il a subi les examens médicaux et tout est ok. Il a toutes les qualifications requises pour accomplir ses tâches », assure le directeur général de la municipalité, François Corriveau.

Les qualités humaines et les compétences comme pompier de Claude Ruest n’ont jamais été mises en cause dans la décision de le démettre de son poste de directeur, qu’il occupait depuis huit ans, mais plutôt ses qualités de gestionnaire, insiste le directeur général. Il se dit heureux que le pompier de formation, âgé au début de la cinquantaine, puisse retrouver un bon emploi qui lui permettra de poursuivre sa carrière jusqu’à sa retraite.

Rappelons qu’à la suite des événements de la fin janvier, l’ex-chef des pompiers avait déposé une plainte au Tribunal administratif du travail (TAT) pour congédiement injustifié. Il réclamait sa réintégration à son poste et une compensation pour les torts subis. « La réintégration, ça n’arrivera pas. Là-dessus, on était inflexible », précise le directeur général.

Une première audience de trois jours a eu lieu au palais de justice de Baie-Comeau en juin pour entendre les parties. Par la suite, ce fut report de dates sur report de dates pour la poursuite des travaux. Mais pendant ce temps-là, les parties discutaient pour parvenir à un règlement.

L’offre de départ

Le retour de Claude Ruest à un poste de pompier correspond à l’offre du 26 janvier que lui avait faite son employeur lors de son congédiement de la direction. Cependant, à l’époque, le syndicat s’y était opposé. « Il n’y avait alors pas de place pour la réintégration de M. Ruest à l’intérieur de la convention collective », explique François Corriveau. La position du syndicat a changé depuis.

Le directeur général reconnaît que parmi la dizaine de pompiers à temps partiel, certains espéraient améliorer leur sort grâce à la nomination d’un nouveau pompier au poste de directeur. Du côté des huit pompiers permanents et du préventionniste, aucun ne sera cependant brimé par le retour de leur ancien patron dans les rangs, poursuit-il.

Et la compensation?

À l’intérieur de sa plainte devant le TAT, Claude Ruest réclamait une compensation financière pour les torts subis à la suite de son congédiement. Entre autres choses, il aura été neuf mois sans aucun salaire.

François Corriveau refuse de confirmer ou d’infirmer si une compensation financière sera effectivement versée et, si tel est le cas, quelle ampleur elle pourrait prendre. « On ne peut commenter. Il y a une entente de confidentialité sur le contenu de l’entente entre les parties », indique-t-il.

Selon l’échelle salariale en vigueur, le salaire d’un pompier permanent à Baie-Comeau varie de 42 000 $ à 71 000 $, tandis que celui du directeur du service oscille va de 92 000 $ à 100 500 $.

Fait à noter, le jour même où le pompier de formation réintégrait la brigade des incendies à Baie-Comeau, jeudi, la plainte pour congédiement injustifié était toujours pendante devant le TAT et les prochaines dates d’audience toujours fixées aux 19, 20, 21 et 22 décembre.

Le Manic a tenté d’obtenir la réaction de Claude Ruest à la suite de la conclusion du dossier après tant de mois, mais il a préféré de pas rendre l’appel.

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