CHSLD : tout est sur la table pour éliminer les codes rouges

Par Charlotte Paquet 2 Décembre 2016
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Directrice du programme de soutien aux ainés au CISSS, Dyane Benoît dresse le portrait des mesures prises pour améliorer la situation dans les CHSLD de la région, dont celle du centre Boisvert (photo).

Directrice du programme de soutien aux ainés au CISSS, Dyane Benoît dresse le portrait des mesures prises pour améliorer la situation dans les CHSLD de la région, dont celle du centre Boisvert (photo).

Baie-Comeau – Les coups de barre donnés à l’organisation des services et des soins dans les sept centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) problématiques de la Côte-Nord devraient permettre de sonner le glas aux codes rouges lors de la prochaine visite des inspecteurs du ministère de la Santé et des Services sociaux, attendue entre février et juin 2017.

 

Les codes rouges, le président- directeur général du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS), Marc Fortin, n’en veut plus et il n’est pas le seul. La directrice du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées, Dyane Benoît, abonde dans le même sens. Les deux hauts dirigeants vont jusqu’à mettre leur tête sur le billot en promettant de démissionner s’ils n’atteignent pas leur objectif.

« Beaucoup de choses ont été faites au cours de la dernière année, mais depuis les six derniers mois en particulier. Actuellement, on devrait être rendus à un code orange (une image) et, en juin, on devrait avoir un code jaune », indique Mme Benoît.

Pour s’améliorer, le CISSS s’inspire des modèles de la Basse-Côte-Nord et de la Minganie. Dans le premier cas, les deux CHSLD ont obtenu des codes verts des inspecteurs en 2016. Dans le second cas, des codes jaunes ont été émis. Mais partout ailleurs, les codes rouges ont fait mal aux gestionnaires.

L’alimentation visée

Parmi les mesures mises en place, plusieurs touchent l’alimentation. « L’activité repas, c’est le moment le plus important dans la vie des résidents en CHSLD. On est à regarder l’organisation du travail pour s’assurer d’avoir le plus grand nombre d’employés présents pendant les repas », explique Mme Benoît.

Des efforts sont aussi faits pour améliorer la composition des repas eux-mêmes ainsi qu’élargir la plage horaire des repas afin de se coller davantage aux habitudes qu’avaient les personnes âgées avant d’être confinées dans un centre d’hébergement.

À Port-Cartier, précise la directrice, des travaux sont aussi en cours afin d’éliminer les deux petites salles à manger pour une grande salle qui pourra accueillir tous les résidents.

Ajuster les soins

Au chapitre des soins, des ajustements sont en cours pour tenter de respecter les rythmes de coucher et de lever qui peuvent être différents d’une personne à une autre. Mme Benoît parle d’une offre de service plus adaptée et personnalisée. « Pour ne pas avoir de code rouge, il faut démontrer qu’on est capables de respecter les habitudes de vie qu’ils (les ainés) avaient avant », indique-t-elle.

À ce chapitre, dans un CHSLD, une révision du forfait télé a permis l’ajout d’une chaine spécialisée afin que les amateurs de chasse et de pêche puissent écouter une émission en lien avec ces activités.

Des mesures sont également appliquées pour combler les lacunes au chapitre de la formation continue des employés. « On est en train de former tout le monde au niveau de la problématique du trouble de comportement », illustre-t-elle.

La directrice affirme que dans certains milieux de vie, les familles commencent à voir la différence dans les efforts d’amélioration qui sont consentis.

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