« Je suis dans une belle étape de ma carrière artistique » – Lénième
Lénième, le nom d’artiste de Jérémie Fougères-Landry, était récemment de retour dans sa ville natale pour participer à un événement à l’Ouvre-boite culturel. Photo Le Manic.
Baie-Comeau – Acharné et déterminé comme pas un, Lénième voit plus que jamais le soleil poindre à l’horizon dans le monde des arts visuels. Depuis décembre, une dizaine de ses toiles sont accrochées aux murs de la galerie Québec Art, à Québec, et il a même été retenu pour une exposition solo à compter d’avril.
« Ça me donne une porte ouverte, une notoriété et une reconnaissance du milieu à Québec. Je suis dans une belle étape de ma carrière artistique et je sens que j’ai beaucoup d’outils en main pour atteindre mes objectifs », se réjouit l’artiste de 30 ans originaire de Baie-Comeau, de son vrai nom Jérémie Fougères-Landry. Cette bonne étoile qui perce dans le firmament, il ne l’a pas volée.
Depuis les dernières années, Lénième a travaillé fort pour se faire un nom, exposant ici et là dans des bars et des restaurants de différents coins du Québec, notamment à la microbrasserie St-Pancrace depuis son ouverture en 2013. Comme plusieurs artistes, financièrement parlant, il ne l’a pas toujours eu facile pour joindre les deux bouts. Mais 2016 aura soulevé un vent de changement pour sa carrière.
« Ç’a été une grosse année. J’ai eu l’impression de beaucoup travailler et d’avoir moins de coups d’épée dans l’eau. J’ai rencontré beaucoup de peintres, des artistes professionnels qui m’ont beaucoup fait avancer, ont cru en moi et ont vu la passion dans mes yeux », raconte-t-il. Sa première participation au Symposium de peinture de Baie-Comeau, après quelques tentatives infructueuses, a été l’un des beaux événements de la dernière année.
Savoir se vendre
Avouant avoir longtemps eu de la difficulté à se vendre comme artiste, le jeune homme affirme que la donne change tranquillement. « Me vendre, c’est ma bête noire. L’authenticité a toujours été tellement importante pour moi. Dans ma tête, ç’a toujours été impératif que si je bookais une galerie, c’était qu’elle acceptait ce que je faisais », poursuit-il.
Combien de fois est-il allé frapper à la porte de galeries à Québec pour se faire recevoir de haut. « On me riait quasiment dans la face », raconte Lénième.
Mais avec la galerie Québec Art, ç’a été toute autre chose. Le 3 décembre, il frappait à sa porte et deux jours plus tard, on lui réclamait une première toile. « Ce sont des partenaires (Québec Art) de choix, vraiment », insiste-t-il.
« C’est en raison de la qualité de mon travail, j’en suis persuadé, mais aussi de la façon de présenter mon travail. Mon portfolio a énormément grossi », raconte le peintre autodidacte dont la nature nord-côtière transpire dans ses tableaux.
Inspiration et souvenirs
Lénième puise dans ses souvenirs de sa région d’origine pour créer. Il s’en inspire. « Ça fait des années que je cherche à trouver la fraction de seconde dans un coucher de soleil. J’essaie de peindre le vent, l’odeur de la vague, des trucs qui, finalement, sont un peu immatériels », explique celui qui considère comme une chance d’avoir grandi dans une région où la nature est omniprésente.
L’artiste insiste aussi sur le fait que son but n’est pas de représenter des endroits précis. « Je ne suis pas un satellite qui prend des photos », dit-il. Les prochains mois, il les consacrera à produire à un bon rythme de nouveaux tableaux en prévision de son exposition solo du printemps.
De l’enseignement à l’art
Enseignant de français langue seconde, Jérémie Fougères-Landry a travaillé dans son domaine quelque temps après ses études avant de se lancer à corps perdu dans sa passion, ou plutôt ses passions : la peinture et la musique. Même s’il poursuit toujours son chemin dans le monde musical – il a à son actif deux albums solos, voix et musique et travaille actuellement sur un 19e album au total en incluant ses collaborations – la peinture s’est imposée à l’avant-plan.
La plupart du temps, il réussit cependant à amalgamer les deux. S’il doit offrir une prestation musicale dans un quelconque endroit, il en profite pour présenter quelques-unes de ses toiles. Le contraire est aussi vrai. Aussi, si l’occasion lui est donnée, il compte bien en profiter pour jouer quelques pièces lors du vernissage d’avril à la Galerie Québec Art.
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